Fraîchement promus en Fédérale 1, les Espoirs fédéraux de l’UA Saverdun, sous la houlette de Mathieu Bareilles pour les avants et Loïc Bacquié pour les trois-quarts, entament une nouvelle étape à la tête d’un groupe ambitieux et en pleine mutation.
Les premières constatations portent sur les différences entre le niveau Espoirs fédéraux et l’équipe B de Fédérale 2. Le recrutement évolue avec davantage de jeunes et moins d’anciens, ce qui complique l’encadrement et influence la perception des matches ainsi que la poussée en mêlée. La transition est importante pour les joueurs montés ou arrivés de Régionale, d’où une reprise des entraînements plus précoce et un travail renforcé sur les mêlées. Il faut aussi s’adapter au plaquage à deux et à des positions plus dynamiques : les joueurs, plus lourds et athlétiques, avancent debout et sans cesse. La Fédérale 1 est décrite comme un rugby de destruction, avec une poussée en mêlée et un jeu au pied, avec moins d’échanges que les niveaux inférieurs.
Loïc Bacquié précise que les règles ont aussi évolué, ce qui exige un travail accru sur les mêlées et les plaquages. Le rythme est plus soutenu et les impacts plus violents, et les erreurs se paient cash. L’équipe doit donc adapter sa préparation physique et mentale tout en conservant son identité.

Comment préparez-vous les joueurs à cette montée en intensité et en exigence ?
Mathieu Bareilles insiste sur la nécessité de rester propres sur les fondamentaux, de préserver un état d’esprit humble et de travailler tous ensemble. Les jeunes doivent s’adapter au niveau et gagner en expérience rapidement, avec des joueurs qui ont les cartes en main et l’accompagnement nécessaire pour progresser.
Loïc Bacquié ajoute qu’il faut être plus rigoureux et sérieux à l’entraînement, en mettant davantage l’accent sur les deux spécificités de la défense et du plaquage à deux.
Avez-vous identifié des postes ou secteurs de jeu à renforcer ?
Mathieu Bareilles estime que la première ligne doit gagner en performance et en vigilance sur la formation des jeunes à ce poste, afin de pouvoir recourir à des éléments plus jeunes pour atteindre le niveau fédéral.
Loïc Bacquié répond qu’il n’y a pas de poste ciblé à priori, mais que l’on sera plus exigeant avec les jeunes qui basculent de juniors et qu’un travail d’accompagnement sera effectué pour les aider à passer ce cap.

Comment gérez-vous le passage d’un groupe de jeunes espoirs à un collectif plus expérimenté ?
Maurice Bareilles explique qu’un groupe expérimenté est moins malléable même s’il est sûr de ses aptitudes techniques et physiques, alors que les jeunes, eux, sont plus réceptifs et en quête de conseils. Techniquement, ils doivent progresser plus vite, et avec seulement deux entraînements par semaine, la technique individuelle doit s’intégrer rapidement dans le collectif.
Loïc Bacquié rappelle que les jeunes apportent de l’énergie alors que les anciens apportent l’expérience.
Quels sont vos objectifs pour cette première saison en Fédérale 1 ?
Mathieu Bareilles vise à faire progresser les jeunes et à performer en Espoirs tout en assurant le maintien de l’équipe première pour continuer la formation et préserver la progression des jeunes à ce niveau.
Loïc Bacquié veut, quant à lui, rester invaincu à domicile et se fixer des objectifs clairs, tout en accompagnant au plus près la découverte de la division.
En tant qu’entraîneurs promus en interne, quel rôle souhaitez-vous jouer dans le projet global du club ?
Mathieu Bareilles estime que, pour un ancien joueur et ayant connu plusieurs catégories, entraîner les seniors représente le Graal.
Loïc Bacquié veut continuer à prendre du plaisir dans l’accompagnement et aider les jeunes, tant individuellement que collectivement, à franchir un cap.









