En mai 2018, l’Olympique de Marseille avait l’opportunité de décrocher un trophée européen. Les Phocéens dirigés par Rudi Garcia avaient atteint la finale de la Ligue Europa face à l’Atlético Madrid, mais les Colchoneros s’imposèrent 3-0, avec un doublé de Griezmann à la 21e et à la 49e minute, puis un dernier but de Gabi à la 89e.
Sur RMC, l’ancien défenseur marseillais Adil Rami, titulaire lors de ce match, est revenu sur cette soirée amère et a livré un regard critique sur la stratégie adoptée face à une équipe réputée pour son efficacité et son réalisme.
Le conseil qu’il avait tenté de transmettre à l’OM
Interrogé sur cette finale, Rami explique avoir voulu partager l’expérience acquise lors de ses confrontations en Espagne. Il avait affronté l’Atlético Madrid avec le Séville d’Unai Emery, un entraîneur qui avait opté pour un plan de jeu peu conventional. « J’y ai cru. Sincèrement, je pensais qu’on pouvait créer la surprise. Et je savais comment les jouer contre l’Atlético Madrid. Avec Unai Emery à Séville, on était partis là-bas. Il avait changé complètement sa manière de les affronter. Il disait : “On ne va pas jouer au foot, on va privilégier les chandelles, on va viser les deuxième ballons et on va éviter les relances, car c’est une équipe qui se nourrit des erreurs et des transitions.” »
Fort de cette expérience, Rami a tenté de convaincre ses coéquipiers de privilégier un jeu plus direct, quitte à sacrifier le spectacle : « À l’OM, j’en avais parlé un peu à l’équipe, et j’avais dit : “Ouais les gars, on s’en fout d’être moches, le plus important c’est la victoire.” Finalement, on a essayé de relancer, mais cela a conduit à un but encaissé. Et pour revenir contre une équipe aussi talentueuse… »
Cette approche montre que l’OM voulait exploiter les failles adverses en Europe, mais face à une défense et à un système aussi solides que celui de l’Atlético Madrid, le plan initial n’a pas porté ses fruits. L’échange de Rami rappelle l’importance d’adapter le style de jeu en finale européenne, en fonction des forces et des faiblesses de l’adversaire.









