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Le mercato estival de l’Olympique de Marseille aura été une véritable montagne russe. Parti avec des ambitions affichées et une intention de remodeler en profondeur son effectif, le club a rapidement été freiné par des refus et des négociations qui se sont enlisées. Dans les dernières heures, l’équipe a connu une surchauffe: départ inattendu d’un milieu-clé, achats compulsifs pour tenter de masquer un début de saison insuffisant, et une quête qui n’a pas toujours abouti. Si plusieurs arrivées ont été enregistrées, le poste d’arrière gauche est resté en décalage, Facundo Medina pouvant toutefois dépanner à ce poste en fonction des besoins.
Une ouverture ambitieuse qui s’est rapidement heurtée à la réalité
Les dirigeants marseillais avaient misé sur une trajectoire claire durant l’été, avec l’espoir d’apporter des renforts plus que nécessaires pour compenser une saison précédente hésitante. Mais les réponses positives se sont faites rares et les options recommandées ont été refusées ou jugées insuffisantes. Résultat, les plans initiaux ont été revus à la baisse et le feuilleton du marché des transferts s’est prolongé, alimentant les interrogations sur la capacité du club à rééquilibrer rapidement son effectif et sa dynamique.
La piste Gutierrez et l’ombre de Naples
Le cœur du plan estival de Longoria et de Mehdi Benatia reposait sur Miguel Gutierrez, jeune défenseur affilié au poste d’arrière gauche et pivot potentiel du dispositif marseillais. Cependant, tout bascule lorsque Naples s’en mêle et exprime clairement son intérêt pour le joueur de Gérone. Selon le journaliste indépendant, le natif de l’Espagne a perçu l’opportunité napolitaine comme une possibilité réelle et a privilégié cette offre au détriment du projet marseillais.
Dans les échanges, Gutierrez aurait eu d’autres propositions, y compris de Marseille, mais lorsque l’offre italienne a émergé, le joueur a écouté Naples et a privilégié leur piste. Cette dynamique a été décrite comme l’élément déterminant qui a scellé le destin du dossier, laissant l’OM sur la touche dans ce dossier précis.
Le chapitre final: Emerson et le double effet de la dernière ligne droite
Face à l’échec de Gutierrez et à l’urgence du moment, Marseille a pivoté vers une option disponible en dernière minute: Emerson. Le calcul était simple: ramener un profil capable d’apporter immédiatement de la stabilité et de la qualité sur le couloir gauche, tout en répondant au contexte compétitif du championnat. L’arrivée d’Emerson est ainsi apparue comme une réponse rapide à une carence ressentie sur le plan défensif, dans une période où les clubs européens s’étaient déjà organisés pour le futur et la conquête des points dès le début du championnat. Dans ce même timing, West Ham, qui n’en voulait plus, a ouvert la porte à cette cession, permettant à Marseille de saisir une opportunité qui pouvait, a posteriori, compenser les déceptions du mercato.
Adrien Rabiot et le thermomètre du mercato
Si l’OM a su trouver des solutions en interne et par des achats ciblés, l’été a aussi connu un élément qui a tout fait basculer: le départ inattendu d’Adrien Rabiot. Ce mouvement a insufflé un élan nouveau aux dirigeants, qui ont multiplié les gestes et les achats pour combler le vide laissé par ce milieu de terrain emblématique. Le scénario s’est emballé en raison de ce départ imprévu et d’un ensemble de recrutements rapides visant à préserver l’équilibre de l’effectif et à relancer une machine qui accusait un début de saison difficile.
Un mercato marseillais en équilibre instable
Au terme de ce marché des transferts, l’OM a enregistré plusieurs entrées, mais un manque persistant au poste d’arrière gauche a rappelé que la profondeur défensive restait un sujet sensible. La polyvalence de Facundo Medina offre une option, mais la question du titulaire n’est pas tranchée et le club demeure exposé dans cette zone du terrain. Dans cette optique, Emerson a apporté une solution immédiate, mais les choix effectués révèlent un mercato qui a connu des rebondissements importants et des échecs relatifs.
Sur le volet tactique et structurel, la période estivale a mis en lumière les défis de l’OM sur le marché des transferts: des objectifs ambitieux qui n’ont pas su converger, une concurrence féroce sur certaines cibles et une gestion des effectifs marquée par les aléas des disponibilités et des offres reçues. Pour les supporters et les observateurs du football français, il est clair que ce mercato restera comme celui d’une année où le club a tenté d’apporter des réponses rapides et efficaces, tout en devant composer avec les réalités du marché et les choix des joueurs concernés. Le chemin pour retrouver une stabilité durable passe par la consolidation du secteur défensif et par des équilibres plus solides entre les lignes pour relever les défis de la saison qui s’ouvre.
