France
Rodez-Onet a vécu une soirée riche en émotions face à Nîmes II, lors du retour des Promus en Nationale 1. Dans une salle Amphi parfaitement remplie, les deux équipes ont livré un duel intense qui a tenu les spectateurs en haleine jusqu’au final, avec une défaite rociste 33-37 dans les derniers instants.
Un duel serré jusqu’au money time
Le Roc a tenu tête à l’équipe bleu marine, composée de jeunes Nîmois, pendant près de 55 minutes. À moins de deux minutes de la fin, Yannick Cham a réussi à ramener son équipe à égalité, 34-34, dans un contexte d’intensité constante. Mais les visiteurs ont organisé une dernière approximation efficace et ont pris les commandes dans le moment décisif, laissant Rodez-Onet derrière dans ce qui ressemblait à un match largement maîtrisé par les jeunes gardois.
Les pertes de balle locales, combinées à une gestion tactique rigoureuse des Nîmois, ont scellé le sort du match dans une séquence rapide et déterminante. Si les Rocistes n’ont pas été ridiculisés, ils n’ont pas non plus réussi à prendre l’ascendant nécessaire pour renverser la tendance dans ce rerebond final.
Réactions et analyse après coup
« Ça fait chier », a lâché le capitaine Robin Besset, fidèle à son investissement défensif sur le terrain. Malheureusement pour Rodez-Onet, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu malgré un bon match dans l’ensemble.
À moins de deux minutes du terme, la remontée à 34-34 a été suivie d’un passage en force trop tardif côté Roc. Les erreurs et les pertes de balle, associées à l’intelligence de jeu des jeunes Gardois, ont conduit au verdict final.
Pour Yohann Ploquin, l’entraîneur de Rodez-Onet, la rencontre a révélé le niveau des adversaires et les défis de la Nationale 1. « C’est la cour des grands. Contre un centre de formation, on savait que ça allait être rapide et agressif. On a parfois manqué de lucidité dans les choix, surtout lorsque l’action se jouait sur des passes rapides. » Il a aussi évoqué l’importance d’un équilibre entre préparation et adaptation, soulignant que la rotation et les ressources manquantes pesaient dans la balance.
Robin Besset a pour sa part insisté sur l’aspect collectif et la nécessité de progresser après ce premier vrai test en National 1. « On est déçus d’avoir raté l’opportunité à domicile, mais c’est un apprentissage qui tombe au bon endroit. L’analyse vidéo de lundi permettra d’identifier ce qui a manqué pour basculer ce genre de match. »
Alexandre Fox, coach de Nîmes II, s’est dit heureux du cadre et du niveau affiché par son équipe. « Dans une salle magnifique, le match était serré et s’est joué dans le money time. On est fiers des garçons. » Il a aussi salué la réaction adverse lors du temps mort final, qui a permis à Rodez-Onet de rester dans le coup jusqu’au bout.
Performances et étoiles du soir
Sur le plan individuel, le match a mis en lumière des joueurs importants côté Roc. Jocelyn Aroca a brillé par ses 11 réalisations et son activité constante sur l’aile droite, apportant de l’air dans le jeu d’attaque. À ses côtés, la jeunesse a pris le relais avec Baptiste Reichert, qui a participé activement au dispositif, et qui a connu une montée en puissance réelle tout au long du match.
Du côté du gardien Rodez-Onet, Valentin Gouy a réalisé une première période de grande volée avec 12 arrêts, avant qu’un autre portier de Nîmes n’éclipse quelque peu les statistiques au retour des vestiaires, tout en restant dans un cadre compétitif et équitable au niveau des parades.
La rencontre a aussi mis en lumière une différence de rythme et de contrôle: les Rocistes privilégiaient des attaques placées efficaces, mais se faisaient surprendre par les contre-attaques des jeunes Nîmois, parfois profitant de pertes de balle dans les phases offensives locales.
Enjeux et perspectives
Cette « première » en Nationale 1 reste très instructive pour Rodez-Onet. Le retour dans l’élite a été marqué par une démonstration de vitesse et d’intelligence de jeu chez l’adversaire, et les coachs comme les joueurs en retiendront les enseignements pour les prochains rendez-vous.
À noter les mots de Yohann Ploquin sur la suite: « On va se remettre au travail, il y a deux matches importants à venir, dont un à Saint-Étienne. » Pour Rodez-Onet, ce déplacement sera l’occasion de confirmer les éléments positifs montrés ce soir et d’améliorer les points sensibles identifiés lors de ce duel avec Nîmes.
En résumé, la soirée a été prometteuse pour le Roc dans ce premier duel face à une équipe de Nîmes II bien armée. Si le score final (33-37) n’est pas en faveur des locaux, les performances et l’impact des jeunes pousses du club aveyronnais ont laissé entrevoir un avenir intéressant en Nationale 1, avec des éléments de satisfaction et des axes de progression clairs pour les prochaines sorties. Le public peut s’attendre à une saison où le handball français, particulièrement dans ce championnat, reste physiquement exigeant et hautement compétitif.
