France
Vers une reconquête de la Starligue
Le Montpellier Handball n’a plus triomphé du championnat depuis 2012. Cette année pourrait bien marquer le retour tant attendu, même si tout commence sur la première journée du championnat.
Depuis la reprise le 17 juillet, l’équipe enchaîne les sessions d’entraînement, les matches de préparation et les compétitions. En amical, Montpellier s’est imposé face à Nantes 32-28, une victoire qui constitue une bonne augure après six années sans succès contre les Canaris. Puis, lors du Trophée des champions, le MHB a pris le meilleur sur le Paris Saint-Germain (29-23) à Poitiers, un épisode fort pour lancer la quête du titre.
Sur le banc, Erick Mathé pilote l’ensemble avec une expérience qui demeure rare en Starligue. À 54 ans, il est l’un des coaches les plus expérimentés du championnat et dirige une équipe qui ambitionne un grand retour. Son rôle s’inscrit dans une préparation où l’objectif est clair: bâtir une équipe prête à dominer les contemporains les plus puissants.
Un effectif taillé pour affronter les ténors
Le MHB paraît dans les temps, voire en avance, même si la Coupe de France disputée à Valence mardi dernier ne restera pas dans les annales. Tous les observateurs et les connaisseurs soulignent que Montpellier est désormais apte à lutter avec le PSG, détenteur de onze titres consécutifs, et avec Nantes, l’adversaire qui a longtemps pesé sur le championnat. Pour renforcer l’effectif, Mathé a fait venir des éléments issus d’Europe: Ballaguer, Casado et Plantin apportent de l’expérience, tandis que Thurin et Srna apportent du poids physique. Moraes, lui, cumule les deux qualités. Le capitaine Valentin Porte, fidèle au poste et souvent seul en première ligne, ressent l’impact des renforts et se dit optimiste. « Ça donne envie », résume Julien Deljarry, le président du club du changement.
Sans écarter Dijon, monté en Proligue la saison dernière et qui sera le premier adversaire du MHB, il faut surtout attendre les mois d’octobre et de novembre pour mesurer l’ampleur de la révolution montpelliéraine. Dimanche, Dijon se présentera au FDI Stadium à 17 heures, pour lancer officiellement le duel qui s’inscrit comme une étape majeure dans le processus de reconquête.
Phase d’apprentissage et perspectives
« L’équipe est encore jeune. Je ne parle pas de l’âge des joueurs mais de sa construction. Nous devons apprendre la stabilité défensive et offensive quel que soit l’adversaire », explique Mathé. « On l’a vu à Valence, nous sommes encore en phase d’apprentissage. »
La reconquête passera aussi par un peu de réussite. Les mois à venir seront aussi marqués par des indisponibilités ponctuelles: Bryan Monte, étincelant durant quatre semaines, est arrêté pour un problème au psoas. Rémi Desbonnet et Rogerio Moraes n’étaient pas présents à Valence en début de semaine et seront de retour dimanche devant environ 3 000 supporters, qui attendaient le handball depuis plusieurs mois. Monte et d’autres retours permettront d’étoffer l’effectif et de proposer une rotation efficace afin d’aborder les échéances avec ambition.
C’est bien la première journée d’un championnat que Montpellier peine à remporter depuis 2012. Pour l’instant, les signaux restent favorables et l’élan semble positivement orienté vers une saison qui pourrait marquer un tournant pour le club et ses supporters.
Des regards tournés vers Dijon, mais aussi vers les échéances plus lointaines, montrent que la trajectoire tracée par le MHB repose sur une architecture collective renforcée, une défense qui gagne en constance et une attaque plus polyvalente. Dans ce cadre, le handball montpelliérain aspire à écrire une nouvelle page de son histoire dans la Starligue, avec l’objectif de s’imposer comme un concurrent durable des cadors et d’offrir une perspective de titre après une période sans triomphes majeurs.
