Dans un Domec survolté, l’US Carcassonne a signé une victoire 19-17 face à Oyonnax, vendredi soir, au terme d’un final d’un suspense intense: une transformation réussie par l’ouvreur Johnny McPhillips, depuis le même endroit du terrain. Cette fin dramatisée rappelle le scénario de la finale de Nationale, victorieuse pour Carcassonne à Narbonne face à Chambéry (24-23) au printemps 2025, et elle nourrit les ambitions des jaune et noir pour la saison en Pro D2.
Mehadji Tidjini : « Une fois la finition réglée, on deviendra hyper, hyper dangereux »
Après le coup de sifflet final, l’entraîneur des trois quarts Mehadji Tidjini a résumé l’esprit du groupe: « C’est la victoire sur laquelle on va construire. » Il se souvient d’une seconde période où Carcassonne a infligé un 16-0 à Oyonnax, mais il rappelle aussi que le match s’est joué sur les 40 premières minutes, où plusieurs opportunités franches n’ont pas été concrétisées. « La clef, c’est la finition. Si on la règle, on deviendra hyper, hyper dangereux. » Cette capacité à retourner des situations appuie l’image d’une équipe capable de renverser des montagnes, comme lors des épisodes notables de la saison précédente en Nationale et lors de la finale de Narbonne.
McPhillips, machine de précision
L’ouvreur Johnny McPhillips a assumé son rôle avec calme et précision. « La dernière transformation ? Pas de pression, c’est mon rôle dans l’équipe. J’aime ce genre de situations. » a-t-il confié, ajoutant que cette tentative lui a souri en raison de sa préférence pour la gauche du terrain et de son travail répété à l’entraînement sur la précision. « En seconde période, on a accéléré derrière et cela a mis Oyonnax en difficulté. En première mi-temps, on aurait pu croire à un scénario similaire à Aurillac, mais cette fois-ci, le dénouement s’est joué différemment. »
Évrard Oulaï : « Je ne vois que des bosseurs »
À la mi-temps, alors que Carcassonne traînait un déficit de 3-17, Évrard Oulaï n’a pas livré les détails du vestiaire. « Ce qui se passe dans le vestiaire, reste dans le vestiaire », affirme-t-il, mais c’est lui qui, à l’ultime action, aplatit le ballon dans l’en-but oyonnaxien pour ramener le score à 17-17. « Il fallait marquer. Et on l’a fait, c’est un travail collectif. À la mi-temps, le staff a ajusté le plan et on l’a appliqué », confie le deuxième ligne. Sa sortie victorieuse a montré que, depuis son retour à Carcassonne cet été, l’équipe n’a cessé de croire en sa capacité à renverser des matchs, soutenue par un public fidèle à Domec.
Nicolas Regnier : « Ce retour en Pro D2, on le prépare depuis la finale de Nationale »
Pour le vice-président, Nicolas Regnier, le contrat est rempli: « Ce retour en Pro D2, on le prépare depuis la victoire en finale de Nationale le 17 mai 2025. » Il souligne l’implication de tous les acteurs du club – dirigeants, bénévoles, staff et joueurs – et rappelle l’affluence du match, avec 5 387 spectateurs dans les tribunes, qui illustre la fierté partagée par l’ensemble du club. « Bien sûr, les budgets comptent, mais nous avons un groupe de qualité et l’ambition d’exister durablement », affirme-t-il, en inscrivant cette victoire dans la continuité d’un travail mené dans l’ombre pour asseoir la compétitivité en Pro D2.
Cette victoire à Domec, obtenue dans les toutes dernières secondes, renforce l’élan de Carcassonne et confirme leur statut d’équipe capable de créer le doute contre les meilleures formations de Pro D2. Avec une base solide, des axes de progression clairs et un public derrière eux, les Jaune et Noir se montrent plus déterminés que jamais à poursuivre leur progression et à viser des performances encore plus ambitieuses sur les prochaines journées.
Plus que jamais, l’US Carcassonne s’affiche comme une formation à surveiller de près dans le championnat, prête à jouer les pôles d’attraction dans une saison où chaque match compte et où les secondes chances se transforment en victoires décisives.









