OM : McCourt et Oughourlian contestent la gouvernance de la LFP

OM : McCourt et Oughourlian contestent la gouvernance de la LFP

L'OM, McCourt et Oughourlian s'allient pour remettre en question la gouvernance de la Ligue 1, un événement qui pourrait bouleverser le football français.

France

L’actualité de l’Olympique de Marseille dépasse aujourd’hui le cadre du terrain. Selon Daniel Riolo, invité de L’After Foot sur RMC Sport, une alliance inédite se dessine entre Frank McCourt, le propriétaire de l’OM, et Joseph Oughourlian, président du RC Lens. Leur objectif: contester la gouvernance en vigueur de la LFP, portée par Vincent Labrune et, selon Riolo, appuyée par Nasser Al-Khelaïfi. Cette recomposition pourrait profondément modifier l’équilibre des pouvoirs dans le football français et modifier les équilibres traditionnels de la Ligue 1.

Riolo n’a pas mâché ses mots: « Fondamentalement, rien n’a bougé. Tant que rien ne se passe au sein de la LFP, nous restons avec le duo de choc qui a mis le football français dans la gouttière ». Pour lui, les critiques visant Labrune s’intensifient et son halo d’influence au sein de la Ligue s’érode. Selon l’éditorialiste, si le vote pour la présidence de la LFP avait lieu aujourd’hui, une majorité de clubs basculerait dans l’opposition.

Le pouvoir Labrune de plus en plus fragilisé

Cette dynamique pourrait se jouer lors du prochain conseil d’administration de la LFP, où trois postes sont en jeu. Trois des quatre candidats en lice seraient opposés à Labrune, accentuant son isolement et fragilisant sa position au sein de l’institution.

La grande annonce de la soirée réside dans l’entrée dans la danse de Frank McCourt. Longtemps discret, le patron de l’OM a accepté de s’exprimer dans une interview croisée avec Joseph Oughourlian, un moment perçu par Riolo comme un tournant majeur: « Un club fort comme l’OM doit enfin montrer les dents. C’est un événement ». Ce choix d’esquisser une voix commune marque, selon l’observateur, une rupture avec le statu quo.

Une alliance structurée autour de McCourt et Oughourlian ?

Selon Riolo, cette association pourrait fédérer d’autres présidents autour d’un contre-pouvoir solide. Des clubs comme Nice, Toulouse, Nantes ou Strasbourg pourraient apporter leur soutien et matérialiser une coalition capable de remettre en cause les équilibres traditionnels. Cependant, des résistances subsistent, notamment chez des clubs financièrement liés au Qatar ou très proches de Labrune et d’Al-Khelaïfi, comme Rennes ou Lille, qui pourraient s’opposer à ce mouvement.

Nasser et la guerre des droits TV

Autre front brûlant: les droits télévisuels. Riolo pointe Nasser Al-Khelaïfi comme l’un des acteurs qui favoriserait, selon lui, les intérêts du PSG au détriment de l’équilibre global de la Ligue 1. « Nasser ne comprend pas l’importance d’une Ligue 1 compétitive. Il ne pense qu’à ce qu’il va toucher », affirme-t-il, soulignant que la question des droits TV demeure un volet clef de la crise.

Le bras de fer entre Canal+, beIN Sports et la plateforme Ligue 1+, illustrerait cette fracture. Riolo rappelle que beIN réclame 29 millions d’euros dans le cadre d’un procès contre Ligue 1+, signe supplémentaire de tensions profondes autour du financement et du partage des droits à l’échelle nationale.

Pour Riolo, l’entrée en scène de l’OM dans ce feuilleton transforme la donne: « Si un club comme l’OM s’implique, c’est l’autre grand club du pays qui bascule dans la contestation ». Oughourlian résume l’esprit de la fronde en adressant à Al-Khelaïfi une pique mémorable: « Tu tyrannises tout le monde ». Ces échanges illustrent l’intensification d’un conflit qui dépasse le simple casting des dirigeants et remet en cause la distribution des pouvoirs au sein du football tricolore.

Une entrée sur le terrain qui pourrait tout changer

Pour Riolo, l’importance de ce rapprochement réside dans sa capacité à dénoncer les échecs et les incompétences perçues de la LFP. L’événement serait, selon lui, la manifestation d’un contre-pouvoir structuré qui pourrait redessiner le paysage de la gouvernance du football français. L’alliance McCourt–Oughourlian est présentée comme le déclencheur potentiel d’un mouvement plus large, susceptible de remodeler les rapports de force entre les clubs et les instances dirigeantes.

Dans ce contexte, l’Actualité Football est ainsi confrontée à une perspective nouvelle: l’ombre d’un rééquilibrage des pouvoirs, porté par des clubs majeurs et des voix critiques qui estiment que le système actuel ne sert plus l’équilibre compétitif ni les intérêts collectifs de la Ligue 1. Le paysage pourrait alors connaître une recomposition, où l’OM jouerait un rôle pivot en multipliant les alliances et en remettant en question les choix stratégiques des dirigeants actuels.

Ce qui se profile, c’est une dynamique où les clubs pourraient, collectivement, peser davantage sur l’avenir de la LFP et sur la manière dont les droits télévisuels et les ressources générées par le football français sont répartis. Le mouvement, encore embryonnaire, s’appuie sur une critique du centre de décision et sur une volonté affichée de mettre en lumière les enjeux qui traversent le championnat et qui touchent à son équilibre compétitif et financier.

Dans ce contexte évolutif, l’OM et ses partenaires potentiels pourraient bien devenir des acteurs clés du futur du football français, avec une influence qui dépasse largement les résultats sur le terrain et s’installe durablement dans les conversations autour de la gouvernance et des ressources qui structurent le sport.

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