France
La pétanque retrouve ses étoiles locales à Millau ce week-end, avec Aurélie Bories en tête d’affiche. Star à domicile, la Millavoise fait partie des favorites du championnat de France tête à tête organisé dans la cité du gant, et elle s’apprête à vivre un moment particulièrement fort sur ses terres.
À domicile, une opportunité et une fierté
Ce week-end marque le 17e championnat de France de tête à tête pour Aurélie Bories, mais c’est surtout son tout premier à Millau, sa ville natale où elle a commencé à jouer. Âgée de 28 ans, formée au club de pétanque de Creissels, elle continue de s’entraîner dès que possible au parc de la Victoire, fidèle à ses habitudes et à ses lieux de jeunesse. « Ça me tenait à cœur de pouvoir y participer. Il fallait que je gagne le championnat de l’Aveyron pour venir jouer à Millau », confie-t-elle avec enthousiasme.
Un héritage familial et un chemin tracé
Aurélie grandit dans une famille de pétanqueurs : son père, sa mère et même son grand-père, par le passé coprésident du Mondial de Millau, partagent cette passion. Très tôt, elle se prend au jeu et découvre les exigences du sport. « J’ai appris à six ans et j’ai commencé la compétition vers dix ans. J’aimais le sérieux, la concentration qu’il fallait. Réussir à performer, c’était chouette », se remémore-t-elle. Depuis, elle n’a jamais cessé de jouer, hormis une parenthèse pendant ses deux grossesses.
Un palmarès impressionnant et des ambitions qui s’élèvent
Au fil des années, Aurélie Bories s’impose comme une figure majeure de la pétanque féminine, aussi bien dans l’Aveyron que sur des scènes plus larges. Son parcours est riche en titres et en distinctions : 12 titres départementaux, des sacres régionaux en Midi-Pyrénées puis en Occitanie, et un titre national au tir de précision en 2023. En 2024, elle glane deux médailles d’or européennes en tête-à-tête et en doublette, et cette année-là, elle remporte l’International triplette féminin à Espalion.
Vers la scène mondiale et une nouvelle dynamique
Cette série de victoires lui ouvre une porte qu’elle avait longtemps rêvée d’ouvrir : celle de la sélection en équipe de France. Du 9 au 12 octobre, au boulodrome du Douaisis, dans le Nord, elle participera pour la première fois aux championnats du monde, en triplette et en tir de précision. « C’était l’objectif de ma saison, voire de ma vie », affirme-t-elle avec joie. Pour atteindre ce niveau, Aurélie a dû repenser son cadre et, en janvier, quitter son club historique pour rejoindre la Boule Atomique du Château, à Saint-Jean-d’Alcas.
Un choix de renouveau et un soutien renforcé
Elle explique avoir ressenti le besoin d’un changement. « J’avais besoin de changement. J’appréhendais sentimentalement le départ de mon premier club, mais je ne regrette pas. Je me sens beaucoup plus soutenue », assure-t-elle. Le renouveau s’est accompagné d’un rythme de travail plus soutenu : davantage d’entraînements, un staff renouvelé et une série de compétitions accrues. Cependant, cette intensité exigeante s’accorde parfois mal avec la vie personnelle : Aurélie est mère et occupe un poste au sein de l’entreprise familiale de nettoyage. « Ce n’est pas toujours simple », avoue-t-elle.
Maintenir le cap à Millau et nourrir les rêves
À l’approche du championnat de France qui se déroule ce week-end à Millau, la joueuse garde les pieds sur terre. « Sur un championnat de France, on peut gagner comme perdre contre n’importe qui. Je vais aborder la compétition partie par partie, sans m’emporter. Et puis on verra bien, c’est la loi du sport », résume-t-elle.
Voisine des siens et entourée de ses proches, Aurélie Bories aborde ce rendez-vous comme une étape majeure de son parcours déjà riche. Son expérience et son talent promettent un week-end captivant pour les fans de pétanque et pour ceux qui l’encouragent à Millau, où la route vers une place en équipe de France se poursuit sous les meilleurs auspices.
