Jeux mondiaux : un tremplin vers les JO et la reconnaissance sportive

Jeux mondiaux : un tremplin vers les JO et la reconnaissance sportive

Les Jeux mondiaux mettent en lumière des disciplines en quête de reconnaissance et servent de tremplin vers les Jeux Olympiques, avec la France en tête.

France, Chine

Entre vitrine planétaire et porte d’accès vers le monde des Jeux Olympiques, les Jeux mondiaux réunissent des disciplines en quête de reconnaissance sportive. En Chine, Chengdu accueille cet événement multisports qui brasse des pratiques encore en dehors du programme olympique, tout en offrant à la France une excellente occasion de démontrer son dynamisme et son niveau d’exigence.

Léa Labrousse et Victor Crouin, porte-drapeau de la délégation française en Chine
Léa Labrousse et Victor Crouin, porte-drapeau de la délégation française en Chine.

Une passerelle vers l’olympisme et une vitrine pour des disciplines émergentes

Avec ses 34 disciplines représentées, l’événement occupe une place unique dans le paysage sportif international. Pour les fédérations, il s’agit souvent d’une occasion précieuse d’évoluer au sein d’une compétition multisports, loin du cadre strictement fédéral. Comme le rappelle Stéphane Hatot, vice-président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), la quasi-totalité des disciplines qui intègrent les Jeux Olympiques ont auparavant emprunté ce chemin des Jeux mondiaux. Cette institutionnalisation offre une visibilité nouvelle et, parfois, un véritable tremplin vers l’olympisme pour des sports encore non olympiques.

Le but affiché est clair: proposer une vitrine qui aide les disciplines non olympiques à trouver leur public, à nouer des liens entre elles et à se préparer à d’éventuels jalons olympiques. « Pour les fédérations, c’est l’occasion de se retrouver dans une compétition multisports qu’elles n’ont pas l’habitude de vivre », souligne-t-il.

Quand certaines disciplines avancent vers Los Angeles 2028

Parmi les choses à surveiller, le squash apparaît déjà comme une porte d’entrée vers Paris 2024 et surtout Los Angeles 2028, et s’inscrit dans une logique de progression continue. L’expérience des Jeux mondiaux est perçue comme un accélérateur : elle permet de vivre en délégation, de partager les enjeux et les contraintes propres à une compétition internationale, loin des mondiaux ou des compétitions européennes disputées dans des cadres plus restreints. « L’expérience des Jeux mondiaux va beaucoup m’apporter », confie Victor Crouin, co-porte-drapeau de la délégation française en Chine. »

Pour Crouin, ce rendez-vous a été l’occasion de ressentir ce que peut être un village olympique, avec des échanges entre athlètes de toutes les nations et une atmosphère collective qui dépasse le cadre du seul sport pratiqué. « Ce tournoi, on l’a vécu mélangés, entre athlètes de différents pays, à la manière d’un village olympique. Ça nous a permis de partager nos galères », résume-t-il. Cette compréhension plus globale de l’environnement olympique est vue comme un atout majeur pour la préparation.

Une organisation française soutenue par le CNOSF

Alors que la plupart des compétitions internationales restent pilotées par les fédérations, les Jeux mondiaux bénéficient d’une légitimité renforcée par le CNOSF. Cette reconnaissance participe à donner une dimension supplémentaire à la préparation des équipes de l’Hexagone. La délégation française, composée d’environ 129 athlètes et accompagnée par une dizaine de membres du staff (dont deux kinésithérapeutes et un médecin), a bénéficié d’un espace Club France mis à disposition par le CNOSF pour favoriser les échanges, les soins et le lien entre les athlètes. « On a été très suivis durant la compétition », témoigne Léa Labrousse, porte-drapeau et trampoliniste.

Labrousse rappelle l’importance de cette expérience partagée, qui permet à la France de se préparer dans des conditions quasi olympiques et de nourrir les ambitions internationales des fédérations françaises. « Ça donne une autre dimension dans la préparation », confirme le dirigeant concerné par l’encadrement des sportifs tricolores.

Ambiance, audiences et réalité médiatique

L’enthousiasme ne manque pas sur place: chaque site affiche complet, et les cérémonies comme les épreuves attirent une foule nombreuse. En revanche, la couverture médiatique est moins présente que lors des Jeux olympiques classiques. En l’occurrence, peu de médias français se sont déplacés à Chengdu, une réalité attribuée en partie au décalage horaire important avec Paris (+8 heures). Malgré cette visibilité moindre, les Jeux mondiaux restent un vivier pour les talents de demain et une vitrine efficace pour les disciplines qui cherchent leur public et leur destin olympique.

Bilan, médailles et perspectives

La délégation française a accumulé plus de 30 médailles avant la dernière journée, et les performances laissent entrevoir une France compétitive dans le cadre des Jeux mondiaux. Avec cet élan, elle nourrit l’objectif d’un Top 5 et affirme son statut de force montante dans le paysage international, tout en conservant son esprit d’équipe et sa vocation à révéler des athlètes qui pourraient, demain, franchir les anneaux olympiques. « On est dans les clous », résume le système en place, tandis que les regards se tournent vers les prochaines échéances et les prochaines opportunités d’excellence.

Les Jeux mondiaux démontrent ainsi que les disciplines non olympiques peuvent gagner en reconnaissance et devenir de véritables tremplins vers les Jeux Olympiques, avec la France en tête et Chengdu comme scène d’un regard nouveau sur les talents à venir.

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