Rennes s’est offert, dès l’ouverture de la saison 2025-2026, une histoire à suspense au Roazhon Park. Dans un match qui a tenu en haleine tout le public, l’Olympique de Marseille a dû jouer près d’une heure en infériorité numérique après l’expulsion d’Aït Boudlal à la 32e minute. Malgré ce handicap, le Stade rennais a fait montre d’un courage collectif et d’une organisation défensive redoutable, et c’est finalement Ludovic Blas, à la toute dernière minute, qui a offert la victoire à sa formation face à des Marseillais qui avaient le cuir pour égaliser mais n’ont pas su conclure. L’entrée de Merlin et la fin de match de Rennes ont donné lieu à une scène qui restera dans les mémoires: un but à la 90e+1 qui propulse Rennes en tête, au moins pour une soirée.
Expulsion et tournant du match
Le coup d’envoi s’est déroulé dans un Roazhon Park chaud comme rarement, avec un OM ambitieux et mobile sur le terrain, prêt à affirmer sa supériorité numérique après une phase initiale sans Facundo Medina (suspendu) et avec deux recrues utilisées dès le départ (CJ Egan-Riley et Angel Gomes). Le dispositif initial, hybride, invitait les Marseillais à faire circuler le ballon et à tenter leur chance face à une défense rennaise bien regroupée. Les premières incursions marseillaises ne se sont pas concrétisées en buts, Gouiri et Greenwood apportant les premières lueurs d’une éventuelle domination, mais sans trouver l’ouverture. L’action qui a tout changé est venue du côté du jeune Aït Boudlal, puni par la VAR pour une faute maladroite sur Murillo, alors que l’arbitre Jérémie Pignard avait d’abord sanctionné Frankowski d’un carton jaune.
À partir de cet incident, Rennes a resserré les rangs et a géré le tempo du match, se montrant efficace en phase défensive et patient dans le jeu. L’OM, malgré les efforts d’un attaquant comme Gouiri et d’un Greenwood présent dans les cordes offensives, s’est heurté à une organisation bretonne qui exigeait un travail de sape constant et peu de failles à exploiter. Murillo, souvent pris à l’intérieur du jeu, a même vu une tête trouvant le poteau sur un centre de Rowe, puis une autre tentative repoussée par Samba sur une action suivante. Le manque d’efficacité des Marseillais et la solidité du bloc rennais ont alors pris le pas sur les opportunités des visiteurs.

Blas, héros tardif et tournant du match
À la reprise, l’entrée de Timothy Weah en lieu et place de Kondogbia n’a pas suffi à changer le cours des choses pour l’OM, qui a poursuivi ses efforts sans parvenir à déstabiliser une défense bretonne en état de grâce. Murillo a continué de tenter sa chance, mais ses frappes manquaient de précision, tandis que les tentatives rennaises se faisaient plus incisives grâce à des contre-attaques peaufinées et une présence constante des latéraux dans les couloirs. Le match a ensuite vacillé sur d’autres détails: Rowe a provoqué des situations dangereuses tandis que Balerdi a vu une reprise captée par Samba à la 66e minute, et Gouiri a manqué de peu de briser le score en fin de second acte.
Le véritable tournant est intervenu dans les toutes dernières secondes du temps additionnel. Merlin, entre deux provoquant et réalisant, a servi Blas dans le dos de Balerdi: ce dernier n’a pas su se positionner correctement et l’attaquant rennais a pris Rulli à contre-pied pour offrir le but de la victoire, signé 1-0 à la 90e+1. Rennes prenait alors les commandes de la rencontre et s’imposait comme leader provisoire pour cette première journée de Ligue 1.
Pour Rennes, le dispositif 5-3-2 a répondu présent: Samba dans les cages, Rouault, Jacquet et Aït Boudlal en défense centrale, avec Frankowski et Merlin dans les couloirs et Al-Tamari, Meïté et les entrants qui ont soutenu les offensives. Du côté marseillais, le 4-2-3-1 alignait Rulli dans les buts, Egan-Riley, Balerdi, Kondogbia et Murillo en défense, et Gomes, Højbjerg et Rowe derrière Gouiri avec Greenwood en soutien.

Cette ouverture de saison a offert une leçon claire: dans un championnat aussi dense que la Ligue 1, une expulsion peut devenir un véritable tournant et changer le scénario en quelques instants. Le scénario Rennes-OM a tenu toutes ses promesses, mêlant suspense, intensité et une fin dramatique qui laisse Rennes en tête du classement pour une soirée au moins. Dans les prochains rendez-vous, les deux clubs auront sans doute à cœur d’écrire de nouvelles histoires, sur fond d’actualité football et de titres qui s’écrivent au fil des matches.









