Un jeune nageur suisse s’est lancé un défi audacieux : traverser la Méditerranée à la nage, partant de Calvi en Corse pour gagner Monaco. L’objectif serait d’effectuer un parcours d’environ 180 km sans interruption, sur cinq jours et cinq nuits, une épreuve qui pourrait écrire une page de l’histoire du sport. Plus encore, Noam Yaron souhaite attirer l’attention sur la pollution marine et sensibiliser l’opinion à ces enjeux, en montrant que le sport peut mobiliser autour de la protection des océans.
Un double défi : sportif et écologique
Âgé de 28 ans, Noam Yaron porte un double projet: performer sur le plan sportif tout en éveillant les consciences sur la pollution de la mer Méditerranée. L’initiative se veut un moyen efficace de toucher le public, les entreprises et les décideurs, en démontrant que l’engagement citoyen peut passer par l’effort physique et la persévérance.
Le parcours et les premiers kilomètres
Parti lundi de Calvi, le nageur a déjà parcouru plus de 100 km sans quitter l’eau. Pour optimiser le repos nécessaire, il fait des pauses toutes les heures et peut dormir en flottant sur le dos lorsque la fatigue s’impose. À ce rythme, l’arrivée à Monaco pourrait intervenir vendredi, cinq jours plus tard, si l’entraînement et les conditions le permettent.
Science et sensibilisation à bord
Le trajet est encadré par une équipe de biologistes à bord du bateau escortant l’athlète. Cette présence scientifique vise à montrer les merveilles de la Méditerranée — baleines, dauphins, grandes méduses — tout en évoquant les menaces qui pèsent sur ce milieu, notamment la pollution plastique et les effets du réchauffement climatique. Stéphanie Pierre, biologiste et directrice du CSIL, souligne que c’est l’occasion de rappeler que la Méditerranée, bien que protégée sur le papier, est vulnérable et a besoin d’un soutien concret pour préserver sa biodiversité et ses écosystèmes marins.
Mobilisation et engagement du public
Pour financer cette traversée, Noam Yaron s’appuie sur le soutien de sponsors et sur l’implication du grand public, qui peut acheter symboliquement une portion de son trajet — au total 180 km — via le trajet suivi par le bateau et son équipe scientifique. Cette approche permet de montrer que chacun peut contribuer à la protection de l’océan tout en soutenant une action sportive et médiatique en faveur de la sensibilisation écologique.
Enjeux et perspective
Cette traversée de la Méditerranée illustre la puissance du sport comme levier de sensibilisation et d’action collective face à la pollution marine. En mêlant défi personnel et cause environnementale, l’initiative invite à repenser nos gestes quotidiens et à encourager une collaboration entre citoyens, entreprises et institutions pour protéger ce milieu vital.









