Installé depuis peu à Grenoble, le deuxième ligne Tristan Labouteley, âgé de 30 ans, revient sur son départ précipité de l’USAP pour le FCG et se replonge dans les souvenirs marquants de son passage à Perpignan. L’épisode illustre une transition notable dans le parcours d’un joueur qui a laissé son empreinte dans le Top 14.
Comment s’est opéré le transfert vers Grenoble ?
Les premiers contacts remontent à l’année précédente. Le manque de temps de jeu en fin de saison a été une source de frustration, et si le départ ne s’était pas concrétisé alors, les choses ont rapidement évolué ces dix derniers jours. Grenoble s’est montré déterminé et a insisté pour l’avoir rapidement, ce qui a facilité la décision. À la base, j’avais envisagé de poursuivre à Perpignan, mais l’offre était trop alléchante pour ne pas saisir l’opportunité de retrouver du temps de jeu immédiat, explique Labouteley.
Une gestion éclair des dernières étapes
Le transfert s’est fait dans la foulée, alors que Labouteley était en période de vacances, rendant les échanges et les démarches administratives plus délicats. Après avoir évoqué la situation avec Franck Azéma pour obtenir son accord, le feu vert est arrivé. Quitter le club après huit années d’activité représente une réalité particulière et difficile à accepter, mais il s’agit d’une opportunité nécessaire pour rebondir, confie-t-il. Labouteley garde toutefois l’espoir de revenir un jour dans le coin, comme un attachement durable à la région et à l’institution.
Le temps de jeu et les perspectives pour la saison à venir
Le constat est simple : le temps de jeu avait déjà décroché l’année précédente, et les recrutements effectués par l’USAP cette saison – Yato, Ritchie, Diaby, Le Corvec – promettaient une concurrence encore plus féroce. J’aurais aimé prouver ce que je pouvais apporter encore à Perpignan, mais il faut être objectif : partir pour jouer était la bonne décision. Après huit années dans le club, l’envie de démontrer sa valeur reste intacte.
Un départ sans au revoir à la hauteur des attentes ?
Quitter sans saluer publiquement les fans catalans laisse forcément des regrets. Le rugby n’offre plus souvent de sorties “à l’ancienne”, et ce départ précipité en est un exemple. Labouteley a toutefois été touché par les messages des supporters qui l’ont chaleureusement soutenu, preuve que son passage à l’USAP n’est pas oublié et que son parcours a laissé une trace.
Un parcours à Perpignan qui a marqué sa vie
Arrivé à Perpignan à 22 ans, Labouteley évoque une période déterminante, autant sur le plan sportif que personnel. Perpignan et l’USAP restent le club où il aura passé le plus de temps, et les attaches ici restent fortes. Il se souvient d’avoir découvert le rugby professionnel dans une ville qui l’a formé et forgé.
Les meilleurs souvenirs et les moments forts
Le souvenir le plus marquant remonte à la saison 2018, lors de laquelle l’USAP remporte le titre de Pro D2. Arrivé en pro cette même année, Labouteley n’imaginait pas jouer autant, mais les blessures des autres joueurs lui ont permis d’enchaîner 28 matchs, dont 14 titularisations. La joie du titre, puis l’ascension vers la Top 14 quelques années plus tard, restent gravées dans sa mémoire, tout comme les foules de supporters célébrant la réussite du club à l’issue du match. Ces moments symbolisent le lien fort entre le groupe de 2018 et les supporters qui ont vibré ensemble.
Une page qui se tourne pour l’USAP
Depuis 2018, d’autres membres de cette génération ont quitté l’USAP, comme Lucas Bachelier et Alan Brazo. Avec Labouteley, Tom Ecochard et Seilala Lam restent les derniers représentants de cette étoile montante. Cette transition, bien que naturelle après sept années, peut surprendre et marquer les esprits des fans. L’échange avec le personnel médical, notamment Clément Roca, témoigne du sentiment partagé dans le staff face à ces départs répétés, signe que le turnover fait aussi partie du rugby moderne.
Une rencontre et un retour envisagés
Labouteley évoque avec plaisir son retour ponctuel à Perpignan, évoquant notamment une rencontre chaleureuse avec Julien Farnoux, ancien joueur de l’USAP. Ils se sont retrouvés autour d’un repas, Farnoux ayant pris le temps d’aider le nouvel arrivant dans ses premiers déplacements. Cette rencontre symbolise les liens qui subsistent au sein de l’écosystème du club, même lorsque les chemins se séparent temporairement.
Un regard sur l’avenir et le suivi de l’USAP
Vivant désormais sous la tunique grenobloise, Labouteley garde un œil attentif sur l’USAP et espère ne pas devoir s’affronter en barrage cette saison. Le Top 14 reste le cadre qui l’anime, et il souhaite que Perpignan réalise une belle saison, tout en sachant que Grenoble vise une progression correcte et peut nourrir des ambitions dans les échéances du championnat.
Cette étape à Grenoble marque une nouvelle page du parcours rugbystique de Tristan Labouteley, au cœur du Top 14, entre souvenirs forts et perspectives à venir.
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