Une immersion au cœur du légendaire circuit de Spa-Francorchamps
Situé au cœur de la verdoyante Wallonie, le circuit de Spa-Francorchamps est bien plus qu’une étape du championnat de Formule 1 : c’est une véritable institution pour les passionnés de sport automobile. Chaque année, ce tracé mythique attire des milliers de spectateurs, venus vivre en direct l’intensité d’une discipline en constante évolution. En ce week-end de Grand Prix de Belgique, l’effervescence est à son comble, avec plus de 175 000 spectateurs présents, un record battu cette saison.
Les préparatifs dans l’effervescence
Ce samedi matin, une longue procession de campeurs dévale les petites routes menant vers le village de Stavelot, puis vers le célèbre circuit. Familles, jeunes femmes en groupe, enfants, et même bébés en poussette, casque antibruit sur les oreilles, convergent vers ce lieu emblématique. La passion pour la F1 ne cesse de croître, notamment auprès des jeunes générations et des femmes, renforcée par la série Netflix Formule 1 : Pilotes de leur destin.
Les moments forts de la journée
Le départ de la course Sprint
À 12h, le silence cède la place à un vacarme assourdissant lorsque les feux rouges s’éteignent, lançant la course Sprint. En seulement 15 tours, les monoplaces se lancent à toute vitesse, atteignant parfois 340 km/h. Max Verstappen, natif de Belgique, s’élance derrière Oscar Piastri (McLaren), mais dès le premier virage, il déboîte et prend rapidement la tête, profitant de l’aspiration pour dépasser ses adversaires. La foule orange, fidèle à Verstappen, exulte devant les écrans géants, vibrant à chaque accélération. Pendant ce temps, les deux McLaren restent collées derrière la Red Bull, dans une lutte acharnée jusqu’à la ligne d’arrivée, où Verstappen franchit la ligne sous le regard de la star belge du football Thibaut Courtois.
Les coulisses du stand Aston Martin
À 14h, direction le stand Aston Martin, où l’atmosphère est à la précision et à la confidentialité. Les mécaniciens, concentrés, travaillent sur les châssis désossés de Fernando Alonso et Lance Stroll, effectuant les derniers réglages moteur dans un vacarme assourdissant. Ici, chaque détail compte : la moindre pièce est contrôlée avec minutie, dans un secret industriel absolu. Selon Mike, membre de l’équipe, le délai est court : « Habituellement, nous avons deux jours pour préparer nos voitures, mais avec la course Sprint, tout doit être prêt en un temps record. »

Les essais qualificatifs : la bataille pour la pole position
À 16h, la séance d’essais débute sous un ciel changeant. Les McLaren dominent en début de session, avec Verstappen à moins d’une seconde des meilleurs temps, juste devant le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari). Le jeune pilote français Isack Hadjar (Racing Bulls) réalise une performance remarquable en se battant avec les grands noms du circuit. Lewis Hamilton, quant à lui, doit se contenter de la seizième place après avoir été éliminé en Q1, ayant mordu la bordure lors de son dernier tour. Dans le dernier instant, Verstappen, toujours à l’affût, tente de surpasser Piastri et Norris, mais c’est finalement Leclerc qui lui vole la vedette, partant en première ligne pour la course principale.
Considéré comme l’un des meilleurs en conduite pure sur un tour, Verstappen espère reproduire sa performance lors de la course en ligne droite de Kemmel, où il pourrait déborder ses rivaux et s’imposer devant son public fidèle. Son sourire confiant, quelques minutes avant de rejoindre son baquet, témoigne de sa détermination à briller à Spa.
Une ambiance festive et sportive qui dure jusqu’au soir
À 18h, la procession de campeurs reprend la route vers les vastes campings installés dans la campagne wallonne, où la fête se poursuit autour de barbecues et de convivialité. La course, prévue pour 15h, promet une journée riche en émotions et en adrénaline, dans un décor naturel exceptionnel.
Une histoire de prestige et de tradition
Le Grand Prix de Belgique à Spa-Fancorchamps bénéficie d’un prestige unique, notamment grâce à son partenariat avec la marque de champagne Moët & Chandon. Pour la première fois cette saison, cette marque du groupe LVMH a obtenu le droit d’être le sponsor titre du Grand Prix, un honneur qui souligne l’histoire ancienne entre la F1 et le champagne. En effet, cette relation remonte à 1950, lorsque Juan Manuel Fangio, victorieux à Spa, remporta également le Grand Prix de Reims-Gueux. À cette époque, la maison Moët & Chandon offrait déjà des bouteilles aux pilotes victorieux, établissant ainsi un lien historique entre la course automobile et le vin de prestige.









