Une finale tant attendue entre l’Angleterre et l’Espagne à Bâle
Deux ans après leur affrontement en finale de la Coupe du Monde à Sydney, les deux meilleures équipes européennes du moment, l’Angleterre et l’Espagne, se retrouvent dimanche à Bâle pour disputer la grande finale de l’Euro féminin. Ce choc européen, qui se joue à guichets fermés, promet une confrontation passionnante entre deux formations qui ont toutes deux beaucoup à prouver.
Des ambitions contrastées pour une finale historique
Les Espagnoles, championnes du monde en titre et favorites du tournoi, visent leur tout premier titre continental. Après avoir réalisé un doublé en s’imposant à la fois au Mondial et en Ligue des nations en 2024, elles espèrent inscrire leur nom dans le palmarès de cette compétition, qui compte déjà cinq éditions remportées par l’Allemagne, l’Angleterre, les Pays-Bas, la Suède et la Norvège. La Roja pourrait ainsi devenir la sixième équipe à décrocher le trophée, une performance remarquable pour une sélection qui a dû batailler dur pour atteindre ce sommet.
De leur côté, les Anglaises, tenantes du titre, ambitionnent de conserver leur couronne. Sous la direction de Sarina Wiegman, elles cherchent à écrire une nouvelle page de leur histoire, en atteignant une cinquième finale consécutive. Leur parcours n’a pas été de tout repos, mais leur mental d’acier leur a permis de surmonter les obstacles, notamment en quart de finale contre la Suède ou en demi face à l’Italie, où elles ont dû faire preuve de résilience pour s’imposer dans les dernières minutes.
Une équipe anglaise portée par la force mentale
Les Anglaises ont montré une capacité exceptionnelle à revenir de situations difficiles. Revenues à deux reprises lors de leur parcours, elles ont souvent su faire la différence dans les moments clés, notamment grâce à leurs joueuses remplaçantes comme Chloe Kelly (27 ans) et Michelle Agyemang (19 ans), qui ont chacune permis de relancer leur équipe à des moments cruciaux. Leur entraîneure, Sarina Wiegman, peut compter sur une équipe déterminée à défendre son titre, même si leur jeu n’a pas toujours été fluide, mais leur ténacité a fait toute la différence.
Les joueuses de Lauren James, incertaine en raison d’une blessure à la cheville lors du dernier match, ont toujours montré une grande détermination, inscrivant la majorité de leurs buts après la 79e minute. Leur esprit combatif, associé à une solide organisation défensive, leur a permis de se hisser en finale, affirmant leur statut de force mentale dans cette compétition.
Une Espagne sans complexe et pleine de talent
Les Espagnoles, quant à elles, n’ont été menées qu’à quatre reprises lors du tournoi, preuve de leur solidité. Leur attaque, portée par dix buteuses différentes, a inscrit 17 buts en tout, tout en n’encaisseant que deux. La seule rencontre plus difficile a été leur demi-finale face à l’Allemagne, où un but exceptionnel d’Aitana Bonmati, double Ballon d’Or, en prolongation, a permis de décrocher la victoire. La gardienne Cata Coll a également réalisé deux arrêts spectaculaires dans les dernières minutes, illustrant la détermination de cette équipe.
En dehors du terrain, l’équipe espagnole a été soutenue dans son combat contre le sexisme, notamment lors de la polémique autour du baiser imposé par l’ancien président de la RFEF, Luis Rubiales, à l’attaquante Jenni Hermoso, absente de cette compétition. La solidarité entre les deux équipes a été forte, et la joueuse Keira Walsh a souligné l’importance de profiter de cette finale sans controverse, dans un esprit de respect mutuel.
Une rencontre emblématique entre deux géants européens
Ce dimanche, la finale de l’Euro féminin à Bâle réunira donc deux équipes qui ont beaucoup marqué cette compétition par leur détermination et leur talent. Les Anglaises, fortes de leur expérience et de leur mental d’acier, tenteront de conserver leur titre face à une Espagne ambitieuse, qui souhaite confirmer son statut de puissance montante du football féminin européen. La rencontre promet d’être un véritable sommet, où chaque équipe voudra laisser une trace indélébile dans l’histoire du football féminin continental.









