Tour de France 2025 : Mont Ventoux, vélo ou course, le défi ultime
Le mardi 16e étape du Tour de France mènera les coureurs au sommet emblématique du Mont Ventoux, un défi légendaire pour les cyclistes comme pour les coureurs à pied. À quelques semaines de cette étape, le semi-marathon du Géant de Provence s’est tenu sur cette même montagne, révélant toute la difficulté que représente cette ascension. Mais alors, qu’est-ce qui rend cette montée plus éprouvante : la pratique du vélo ou la course à pied ?
Un défi de taille : 1600 mètres de dénivelé
Les participants devront affronter une montée de 15,7 kilomètres avec une pente moyenne de 8,7 %, comme l’a précisé Christian Prudhomme, le directeur du Tour. La route grimpe jusqu’à la station météo du Mont Ventoux, située à 1 910 mètres d’altitude. La difficulté de cette étape n’est pas nouvelle : l’histoire du cyclisme regorge de vainqueurs célèbres comme Bobet, Merckx, Pantani ou Virenque, qui ont tous tenté de s’y mesurer sans toujours réussir à en sortir vainqueurs.
Ce même sommet a été le théâtre du semi-marathon le plus difficile d’Europe, où 1 600 coureurs ont affronté la montée en 21,6 kilomètres, tous en ascension continue. Parmi eux, Grégory Pucheu, un Vauclusien, a parcouru la distance en 2 heures 27 minutes, une performance remarquable pour un premier semi-marathon en course. Il a déjà grimpé le Ventoux à vélo à plusieurs reprises, mais cette première en course lui a permis de mesurer la difficulté sous un autre angle.
Vélo ou course : quelle ascension est la plus rude ?
Interrogé sur la difficulté relative des deux disciplines, il explique que la course permet d’alterner marche et course, ce qui peut soulager un peu l’effort. « À vélo, on avance constamment, on ne s’arrête pas. » Pourtant, il reconnaît que l’ascension reste éprouvante dans les deux cas, sans répit, et que la fatigue mentale joue un rôle crucial.
Une expérience différente mais tout aussi exigeante
Selon lui, faire du vélo sur cette montée est plus « ludique », notamment parce qu’on peut profiter de la compagnie des autres, s’encourager, et prendre la roue de ses coéquipiers. La course, en revanche, a été une véritable épreuve physique et mentale, qu’il a terminée en serrant les dents, notamment à cause de crampes et d’un adducteur qui lui faisait mal depuis le dixième kilomètre.
Il est peu probable que des coureurs comme Tadej Pogacar ou Jonas Vingegaard ressentent ces douleurs sur le Mont Ventoux, mais il n’est pas impossible que leur visage trahisse l’intensité de l’effort une fois la ligne d’arrivée franchie.








