Nîmes Olympique en danger : la reprise, les finances et l’avenir sportif en question
Le club de Nîmes Olympique traverse une période critique, confronté à des enjeux financiers et sportifs majeurs. La récente décision de la DNCG d’exclure l’équipe première des championnats nationaux a placé le club dans une situation d’incertitude profonde. La prochaine étape cruciale sera le passage devant la commission d’appel de la Fédération française de football (FFF), initialement prévu pour le 8 juillet, mais finalement repoussé au 15 juillet. Ce report permet au club de mieux préparer sa défense et de finaliser certains aspects administratifs essentiels.
Un calendrier administratif stratégique
Ce changement de date n’est pas anodin. La Ville de Nîmes souhaitait initialement que l’audience ait lieu avant la délibération du conseil municipal, prévue pour le 12 juillet, concernant la location et la maintenance du centre d’entraînement de la Bastide ainsi que du stade des Antonins. La décision de repousser l’audience à après cette délibération offre une garantie supplémentaire pour le club, en assurant une stabilité structurelle lors de la présentation de leur dossier. Cependant, cette attente prolongée complique la situation sportive, notamment pour une douzaine de joueurs qui attendent la confirmation administrative pour s’engager avec Nîmes. Si le délai s’allonge, ils risquent de choisir d’autres clubs, ce qui pourrait compromettre le projet sportif.
Une équipe de conseillers de renom
Pour renforcer ses chances lors de l’audience, Nîmes s’est entouré de plusieurs experts. Parmi eux, Luc Dayan, ancien dirigeant de clubs comme Lille, Nantes, Strasbourg ou Lens, apporte son expérience dans le monde du football. À ses côtés, François Pesenti, ex-directeur général de RMC Sport et natif de Nîmes, ainsi que Cédric Dufoix, ancien collaborateur de l’Olympique de Marseille et impliqué dans les Jeux Olympiques de Paris 2024, offrent leur soutien et leur expertise à la cause nîmoise. Leur implication témoigne de la crédibilité du projet et de l’engagement sérieux des acteurs locaux.
Les enjeux financiers et la création d’une nouvelle structure
Au cœur de cette démarche, la question de financement reste primordiale. La création d’une société avec un actionnaire principal, Thierry Cenatiempo, est en cours pour remplacer la SASP dirigée par Rani Assaf, qui ne souhaite plus financer le club. Selon nos sources, Cenatiempo détiendra la majorité des parts, avec une volonté d’éviter les erreurs du passé en instaurant une gestion collégiale plutôt qu’un pouvoir concentré. Pour l’instant, sa contribution initiale s’élève à 300 000 €, avec une garantie de 700 000 €, en attendant d’apporter un total de 3,5 millions d’euros pour assurer la relance du club en National 2.
Un appel à l’engagement et au soutien financier
Pour renforcer leur budget, les dirigeants nîmois lancent un appel à la solidarité. Ils invitent toutes les personnes ou entreprises intéressées à participer via l’adresse email [email protected]. Le budget prévisionnel s’élève désormais à plus de 3,5 millions d’euros, dont 1,3 million provenant de la Ville. Le capital social a également été revu à la hausse, dépassant désormais 500 000 €, afin d’assurer la crédibilité financière du projet. La transparence et la cohérence du plan financier rassurent la DNCG, qui a exigé des garanties pour valider la relance du club.
Une reconstruction sportive en marche
Sur le plan sportif, l’objectif est également clair : reconstruire une équipe compétitive pour la saison 2025-2026. Selon Marc Collat, récemment nommé superviseur sportif, entre 10 et 14 joueurs attendent encore la validation administrative pour signer avec Nîmes. Parmi eux, des anciens Crocos tels que Depres, Sbaï, Peyrard, voire Ripart, ont été approchés dans l’optique de renforcer le groupe. La nouvelle direction prévoit également de revoir la structure du staff, avec notamment Anthony Dupré, un jeune directeur sportif de 30 ans, chargé de la reconstruction du projet sportif.
Une reprise de l’entraînement retardée
Initialement prévue pour le 14 juillet, la reprise de l’entraînement a été mise en suspens, en attendant la décision de la commission d’appel. La pression monte alors que le début de la saison en National 2 est prévu pour le 16 août. La situation reste donc très tendue, avec une incertitude qui plane sur l’avenir immédiat du club, à la croisée des chemins entre survie administrative et reconstruction sportive.









