Une interdiction surprenante de l’UEFA lors d’une conférence de presse
Une scène inhabituelle s’est produite lors de la dernière conférence de presse d’après-match, suscitant une vive polémique en Europe. Lors de l’événement suivant la victoire du Portugal en finale, le sélectionneur Roberto Martinez a été contraint de changer de langue après une décision soudaine de l’UEFA, provoquant une réaction immédiate et critique.
Une scène qui a fait grand bruit
Ce qui aurait pu passer inaperçu a rapidement pris une tournure inattendue. Après avoir félicité ses joueurs et évoqué la tactique de son équipe, Roberto Martinez, originaire de la région catalane, s’apprêtait à répondre en catalan à une question d’un journaliste de la chaîne publique catalane TV3. Cependant, à cet instant précis, les responsables de la communication de l’UEFA sont intervenus pour lui interdire d’utiliser cette langue, considérée comme bannie par l’organisation.
Face à cette interdiction, le journaliste a été obligé de reformuler sa question en espagnol, et le sélectionneur a répondu dans la même langue. La scène, rarissime, a rapidement été perçue comme une forme de discrimination, notamment en Catalogne, où la langue catalane est largement parlée et revendiquée comme partie intégrante de l’identité régionale.
Une polémique déjà ancienne
Ce n’est pas la première fois que le catalan est au centre d’une controverse avec l’UEFA. En 2022, Domenec Torrent, alors entraîneur du club turc Galatasaray, avait déjà été rappelé à l’ordre pour avoir utilisé cette langue lors d’une conférence de presse en Ligue Europa. Par ailleurs, le FC Barcelone a été plusieurs fois sanctionné pour la présence de drapeaux indépendantistes lors de ses matches au Camp Nou.
Une question sensible pour la liberté linguistique
Ce nouvel épisode soulève la problématique de l’utilisation des langues non officielles dans les compétitions européennes. Bien que le catalan ne soit pas reconnu comme langue officielle au sein de l’Union européenne, il est parlé par plus de 10 millions de personnes. La décision de l’UEFA d’interdire subitement cette langue a été perçue par beaucoup comme une atteinte à la diversité linguistique et culturelle, et comme une forme de discrimination.










