France, Espagne
Une défaite collective et individuelle qui laisse des traces chez les Bleus
Lors de la demi-finale de la Ligue des Nations face à l’Espagne, l’équipe de France a connu une soirée particulièrement difficile, s’inclinant sur le score de 5-4. Au-delà du résultat, c’est tout un ensemble de failles, tant collectives qu’individuelles, qui ont été mises en lumière, laissant certains joueurs dans l’ombre de cette défaite. Plusieurs figures clés ont ainsi été pointées du doigt pour leurs performances en deçà des attentes.
Clément Lenglet : un retour manqué et une soirée cauchemardesque
Absent des Bleus depuis 2021, Clément Lenglet, prêté à l’Atlético Madrid par le FC Barcelone, a connu une soirée difficile à Stuttgart. Son début de match semblait prometteur, avec des duels remportés et une technique propre. Cependant, face à la vitesse et à l’intensité des Espagnols, ses lacunes ont rapidement été exposées. Sur le deuxième but adverse, il a été pris en défaut, et il a ensuite assisté impuissant au 4-0, avant d’être dévoré par Yamal lors du cinquième but. Rentré à Madrid pour des raisons personnelles, Lenglet (16 sélections) a montré ses limites à ce niveau, ce qui pourrait compromettre ses chances de revenir en sélection dans un futur proche. Avec la concurrence accrue de Saliba ou Hernandez, il semble désormais difficile pour lui de se faire une place dans le groupe français.
Ibrahima Konaté : un leader en difficulté
Malgré une attitude positive et un sourire affiché en conférence de presse, Ibrahima Konaté n’a pas été à la hauteur lors de cette rencontre. Son statut de titulaire à Liverpool laissait présager une performance solide, mais il a souffert face à Oyarzabal, manquant de lucidité dans ses interventions. Son jeu a été marqué par des duels perdus et une tendance à la précipitation, rappelant son dernier mauvais match en mars dernier en Croatie, où il avait été remplacé à la mi-temps. Sa prestation médiocre laisse la place à une hiérarchie plus claire, avec Saliba et Upamecano qui prennent le dessus dans la défense française.
Théo Hernandez : un défenseur à double visage
Connus pour ses qualités offensives, notamment ses montées percutantes, Théo Hernandez a encore montré ses capacités en attaque lors de cette rencontre. Son tir sur la transversale en première période en est une illustration. Cependant, ses lacunes défensives ont été criantes, en particulier face à Yamal. Le défenseur du Milan AC a semblé peu enclin à engager le duel ou à défendre avec rigueur, laissant le jeune Espagnol dominer tout au long du match. Sa propension à privilégier l’offensive plutôt que la rigueur défensive soulève des questions, surtout dans un contexte où Lucas Digne, plus solide défensivement, reste une alternative crédible à ses côtés.
Manu Koné : un potentiel encore à confirmer
Malgré ses qualités techniques et sa jeunesse, Manu Koné n’a pas réussi à s’imposer face à l’Espagne. Le milieu de 24 ans a été mis en difficulté dès le début du match, avec des erreurs et des imprécisions qui ont parfois mis en danger la stabilité de l’équipe. Son agressivité a été limitée, et il aurait pu écoper d’un carton jaune pour un tacle mal maîtrisé. En se projetant vers l’avant, il a tenté de faire preuve de dynamisme, mais ses erreurs ont permis aux Espagnols de prendre le dessus. Son match décevant montre qu’il lui reste encore du chemin à parcourir pour s’affirmer comme un titulaire en Bleu, surtout face à une équipe aussi performante que l’Espagne.
Une équipe en difficulté face à une Espagne performante
Ce revers met en évidence des lacunes collectives et individuelles qui devront être corrigées rapidement si la France souhaite retrouver son niveau. La défense a été particulièrement fragilisée, avec des performances décevantes de plusieurs joueurs clés. La compétition à venir exigera une remise en question et un effort collectif pour éviter que de telles erreurs ne se reproduisent.
