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Un parcours remarquable malgré les controverses
Malgré une suspension de trois mois pour suspicion de dopage, Jannik Sinner continue de faire sensation sur le court de Roland-Garros, dominant ses adversaires avec une aisance impressionnante. Le jeune Italien, actuellement numéro un mondial, affiche une performance remarquable qui semble le propulser vers les sommets du tennis mondial. En quart de finale, il a écrasé Alexander Bublik (6-1, 7-5, 6-0), confirmant sa place parmi les grands du circuit.
Pour la deuxième fois dans sa carrière, Sinner atteint le dernier carré d’un Grand Chelem sans avoir concédé le moindre set, et ses rencontres se terminent souvent en moins de deux heures, comme s’il avait tout le temps devant lui. Son niveau physique et mental semble inébranlable, ce qui inquiète ses prochains adversaires. Alexander Bublik, 62e mondial, n’a pas hésité à souligner la dimension exceptionnelle de son jeu : « Ses matchs durent tous moins de deux heures, donc il est au sommet physiquement. Très peu de joueurs peuvent rivaliser avec ça. Il évolue dans une autre dimension dans tous les aspects du tennis. Son jeu a déjà tout prouvé, et cela continuera encore longtemps. »
Un profil atypique marqué par une histoire de résilience
Il est difficile de cerner la personnalité de Jannik Sinner, dont l’apparence calme et réservée cache une détermination de fer. Originaire du Trentin-Haut-Adige, il incarne la mentalité de cette région montagneuse, à la fois flegmatique et résiliente. Sa silhouette élancée (1,91 m, 77 kg) se déplace avec une fluidité remarquable sur le terrain, une souplesse qu’il doit en partie à ses débuts dans le ski.
En effet, avant de devenir un prodige du tennis, Sinner a commencé sa carrière dans le ski alpin. Sur le site de la Fédération italienne de ski (Fisi), ses premières compétitions remontent à 2010. Licencié au club « 3 Zinnen » dans les Dolomites, il a brillé dès son jeune âge, remportant notamment un titre national en benjamin. En 2012, il est vice-champion d’Italie en slalom géant. « J’étais meilleur au ski qu’au tennis, mais je n’ai aucun regret. Ce sont deux sports très différents. Peut-être que le ski m’a aidé à développer un jeu de jambes plus solide et un meilleur équilibre. »
Une ascension fulgurante et des ambitions mondiales
Sa progression dans le monde du tennis a été tout aussi spectaculaire. En novembre 2020, à seulement 19 ans, il remporte le tournoi de Sofia, devenant le premier joueur né au XXIe siècle à décrocher un titre ATP, et le plus jeune Italien à s’imposer dans l’ère Open. Son palmarès s’est enrichi de 19 titres, dont trois Grands Chelems (l’Open d’Australie en 2024 et 2025, et l’US Open 2024), ainsi que quatre Masters 1000 (Toronto en 2023, Miami, Cincinnati et Shanghai en 2024). Il a également contribué à la victoire de l’Italie en Coupe Davis.
Malgré ses succès, une ombre plane sur son parcours : une suspension pour négligence en 2024, liée à une affaire de dopage. Il a ainsi manqué quatre des neuf tournois de catégorie Masters 1000 en début d’année 2025. Ce contretemps aurait pu mettre fin à sa carrière, mais la détermination de Sinner est intacte. Il demeure un joueur de classe mondiale, respecté pour ses valeurs et son sérieux, comme en témoigne une récente anecdote : il aurait refusé une offre de 10 millions de dollars d’Elon Musk, le fondateur de Tesla et SpaceX, préférant dépenser son énergie pour des causes qui aident réellement les gens. La réponse du milliardaire n’a pas tardé, mais l’attitude de Sinner témoigne de ses principes.
Une figure montante du tennis mondial
Ce jeune athlète, toujours en pleine ascension, incarne l’avenir du tennis international. Sa capacité à allier puissance, finesse et endurance lui permet d’évoluer à un niveau que peu de ses pairs peuvent atteindre. La confrontation en demi-finale face à Novak Djokovic, recordman de victoires en Grand Chelem avec 24 titres, sera sans aucun doute un moment clé pour confirmer son statut de futur grand du sport.
