Boxe : Exclusion d’Imane Khelif aux Pays-Bas en raison de tests de genre

Boxe : Exclusion d’Imane Khelif aux Pays-Bas en raison de tests de genre

Imane Khelif, championne olympique, exclue d’un tournoi aux Pays-Bas suite aux tests de genre imposés par World Boxing.

Pays-Bas

Imane Khelif exclue d’un tournoi aux Pays-Bas en raison des tests de genre imposés par la fédération mondiale

La polémique autour de l’identité de genre de la boxeuse algérienne Imane Khelif refait surface, cette fois à l’occasion d’un tournoi organisé aux Pays-Bas. La championne olympique, qui avait déjà été au centre de débats lors des Jeux de Paris 2024, ne participera finalement pas à la compétition prévue cette semaine, suite à une décision prise par les organisateurs et la fédération internationale World Boxing.

Une décision dictée par la fédération internationale

Selon Dirk Renders, porte-parole de l’Eindhoven Box Cup, la décision d’exclure Khelif revient entièrement à World Boxing, l’instance mondiale régissant la boxe amateur. La fédération a récemment annoncé l’instauration de tests de genre obligatoires pour tous les athlètes de plus de 18 ans souhaitant participer à ses compétitions. Ces tests, basés sur une analyse PCR pour déterminer le sexe de naissance, ont été mis en place pour garantir une compétition équitable, mais ont aussi suscité de vives controverses.

En vertu de cette nouvelle règle, la participation à la Box Cup d’Eindhoven, qui démarre ce vendredi, exige que chaque athlète se soumette à un test de genre. La fédération a spécifiquement mentionné la présence d’Imane Khelif dans la liste des athlètes concernées, précisant qu’elle aurait dû passer cette épreuve pour prendre part à la compétition. Cependant, après avoir informé la fédération algérienne de sa volonté de participer, World Boxing a indiqué que la boxeuse ne pouvait pas concourir tant que le test n’était pas effectué.

Une gestion controversée et des polémiques persistantes

Suite à cette annonce, la fédération mondiale a présenté ses excuses pour la manière dont elle a communiqué, reconnaissant qu’il n’était pas approprié de citer nommément une athlète dans un communiqué officiel. La situation de Khelif, qui a été la cible de critiques et de campagnes de désinformation lors des Jeux de Paris, a alimenté un débat public sur la question de l’identité de genre dans le sport.

Lors de ces Jeux, la boxeuse algérienne, victorieuse en finale des -66 kg, avait été accusée à tort d’être une athlète transgenre, ce qui avait déclenché une vague de controverses impliquant des figures publiques telles que Donald Trump, Elon Musk ou JK Rowling. Pourtant, jusqu’à cette polémique, Khelif participait régulièrement à des compétitions féminines sans provoquer de remous, y compris lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

Une carrière marquée par la controverse mais aussi par des victoires

Après avoir décroché la médaille d’or à Paris, Khelif avait déclaré avec fierté : « Je suis pleinement qualifiée pour participer. Je suis une femme comme les autres. Je suis née femme, j’ai vécu femme et j’ai concouru en tant que femme. » Cependant, la controverse ne s’est pas arrêtée là. En février dernier, l’International Boxing Association (IBA) a annoncé qu’elle poursuivrait le Comité international olympique (CIO) pour avoir autorisé la boxeuse à disputer les Jeux, ce que Khelif a qualifié d’accusations « fausses et insultantes ». Elle a également promis d’engager une action en justice pour défendre sa réputation et ses droits.

Malgré ces tensions, l’athlète continue de se battre pour sa carrière. En mars, elle a annoncé son objectif de remporter une nouvelle médaille d’or lors des Jeux de Los Angeles en 2028, affirmant sa détermination à continuer de défendre sa place dans le sport.

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