France
Loïs Boisson vise une wild-card pour Wimbledon après sa performance remarquée à Roland-Garros
Révélée lors de cette édition de Roland-Garros, où elle a atteint la demi-finale à seulement 22 ans, Loïs Boisson est désormais sous le feu des projecteurs du tennis français et international. Sa progression fulgurante a captivé le public et suscité l’intérêt des observateurs, mais son avenir à Wimbledon, prévu du 30 juin au 13 juillet, reste encore incertain.
Malgré son exploit à Roland-Garros, la Française n’a pas encore sécurisé sa place dans le tableau principal du Grand Chelem londonien. Son classement actuel, au 358e rang mondial à la clôture des inscriptions le 19 mai, la place en dehors du seuil d’admission directe. Elle devra donc, sauf miracle, passer par les qualifications qui se dérouleront du 23 au 26 juin à Roehampton. Pour cela, elle a dû faire appel à un classement protégé, en raison d’une blessure grave survenue en 2024, qui avait temporairement freiné sa progression. Ce statut lui a permis de participer aux qualifications, mais elle souhaite aller plus loin.
Une démarche proactive pour obtenir une invitation
Pour éviter la difficile étape des qualifications, l’entourage de Loïs Boisson a pris les devants. Son agent, Jonathan Dasnières de Veigy, a officiellement sollicité une wild-card auprès du All England Lawn Tennis Club (AELTC), organisateur de Wimbledon. Cette demande d’invitation directe pour le tableau principal intervient alors que la joueuse, lors d’une récente conférence de presse, déclarait : « Cela ne m’intéresse pas (la wild-card), je n’ai pas fini mon tournoi, mon rêve est de gagner Roland-Garros et je vais tout faire pour le réaliser. »
Wimbledon, comme les autres tournois du Grand Chelem, dispose de huit invitations à distribuer chaque année. Cependant, contrairement à l’Open d’Australie ou à l’US Open, la Fédération française de tennis ne bénéficie pas d’un accord de réciprocité avec Wimbledon, ce qui complexifie la démarche. Néanmoins, des précédents existent : en 2023, Arthur Fils avait obtenu une wild-card après sa victoire au tournoi de Lyon, tout comme Paul-Henri Mathieu en 2002, qui avait été invité après avoir atteint les huitièmes de finale à Paris.
Un profil séduisant malgré une expérience limitée sur gazon
Le comité de Wimbledon, connu pour ses choix basés sur des parcours inspirants et des profils atypiques, pourrait être sensible au potentiel de Boisson. Son style de jeu dynamique et sa jeunesse font d’elle une candidate intéressante, surtout dans un contexte où la résilience et la fraîcheur sont appréciées. Toutefois, son manque d’expérience sur gazon, puisqu’elle n’a encore jamais disputé de match officiel sur cette surface, constitue un frein potentiel. Son attrait médiatique et son statut de révélation de la saison pourraient toutefois faire pencher la balance en sa faveur.
La décision finale concernant l’attribution des wild-cards sera prise lors de la réunion du comité le 18 juin. Les premières invitations seront alors annoncées, laissant la Française espérer une chance d’évoluer sur le prestigieux gazon londonien. En attendant, elle continue sa belle aventure à Paris, avec l’espoir d’accéder directement au tableau principal de Wimbledon, une étape cruciale pour sa carrière.
Les autres Françaises en lice pour Wimbledon
Outre Loïs Boisson, plusieurs joueuses françaises participent aux qualifications pour Wimbledon, parmi lesquelles Diane Parry, Alizé Cornet, Chloé Paquet, Elsa Jacquemot, Jessika Ponchet, Caroline Garcia, Manon Leonard, Tessah Andrianjafitrimo, Selena Janicijevic, Carole Monnet, Rajanonah Tiantsoa Rakotomanga, Margaux Rouvroy, Harmony Tan, Amandine Hesse et Diana Martynov.
Ce parcours de Boisson, alliant talent et détermination, pourrait bien ouvrir la voie à une nouvelle génération de jeunes talents français sur le circuit international. La suite de cette saison s’annonce prometteuse pour la joueuse qui a su captiver l’attention par son courage et son jeu flamboyant.
