Une identité forte et assumée
À seulement 17 ans, Lamine Yamal s’impose déjà comme l’un des jeunes talents les plus prometteurs du football mondial. Phénomène du FC Barcelone, il enchaîne les records avec une maturité et une lucidité qui impressionnent. Pourtant, derrière cette image de prodige, se cache une identité profondément ancrée, qu’il n’hésite pas à affirmer avec sincérité : « Là-bas, j’en ai beaucoup ».
Un parcours exceptionnel marqué par la précocité
Yamal ne cesse d’écrire l’histoire du football avec ses exploits. À 17 ans, il détient déjà le record du plus jeune buteur lors de l’Euro, du Clásico et des quarts de finale de la Ligue des champions. Sa saison 2024-2025 est une véritable révélation, lui permettant d’être le premier joueur à dépasser les 100 dribbles réussis en une saison en Liga, tout en étant le meilleur passeur espagnol. Son talent créatif et sa vision du jeu lui valent une reconnaissance internationale.
Ce génie naît d’un mélange culturel riche. Si ses performances auraient pu lui ouvrir les portes du Real Madrid, Yamal a choisi de rester fidèle à ses valeurs et à ses convictions. La sélection nationale espagnole, qu’il a déjà incarnée, représente pour lui une véritable identité. Walid Regragui, entraîneur des Lions de l’Atlas, a tenté de le convaincre pour jouer pour le Maroc, évoquant notamment la CAN 2025 ou la Coupe du monde 2030. Mais le jeune joueur a tranché avec clarté : « Je me sens Espagnol ».
Une loyauté affirmée face au Real Madrid
Lorsqu’on lui demande s’il envisage un transfert au Real Madrid, Yamal répond catégoriquement : « Non, c’est impossible ». Sa prolongation jusqu’en 2031 avec le FC Barcelone témoigne de son attachement à la maison blaugrana. À 17 ans, il incarne déjà l’ADN du Barça avec une fidélité rare dans le football moderne. Son refus de céder aux sirènes du mercato renforce son image de joueur loyal, à l’image de Xavi ou Iniesta, qui ont toujours cultivé une relation privilégiée avec leurs supporters.
Ce positionnement lui permet d’esquiver les pièges médiatiques et de préserver une image d’authenticité, essentielle dans un sport où les enjeux financiers et les ambitions personnelles peuvent souvent brouiller les pistes.
Un lien profond avec ses racines marocaines
Malgré son engagement avec la Roja, Yamal conserve un attachement sincère à ses origines marocaines. « Ma grand-mère est originaire de Larache, j’ai beaucoup de famille là-bas », confie-t-il à GQ avec émotion. Walid Regragui, le sélectionneur marocain, reconnaît l’honnêteté du jeune joueur : « Il n’a jamais menti sur ses sentiments ». Son choix de privilégier l’Espagne n’efface en rien ses liens familiaux et culturels avec le Maroc.
Les souvenirs de ses voyages au Maroc restent gravés dans sa mémoire. « Ma grand-mère me préparait des pâtisseries marocaines après le match, je me régalais… J’étais épuisé et affamé, je n’en voulais plus ! » raconte-t-il. Le thé à la menthe et les cornes de gazelle sont autant de symboles de cette double culture qui le façonne. Formé en Espagne, Yamal incarne une génération métissée, fière de ses origines et de son identité plurielle.









