Pour la première fois de sa carrière, à seulement 22 ans, Loïs Boisson a réussi à se qualifier pour les huitièmes de finale de Roland-Garros, malgré une blessure au genou gauche qui l’a fortement handicapée tout au long de son match. La jeune joueuse française a affronté sa compatriote Elsa Jacquemot dans un combat intense, marquant une étape importante dans sa progression sur la terre battue parisienne.
Une performance remarquable face à l’adversité
Massée à la jambe gauche entre le premier et le deuxième set, Loïs Boisson a dû lutter contre la douleur tout au long de la rencontre. Après un premier set largement maîtrisé (6-3), elle a été dominée 0-6 dans le deuxième, avant de finalement s’imposer 7-5 dans un troisième acte haletant, après 2h23 de combat acharné. Malgré la blessure, la Française a montré une détermination exemplaire pour continuer à jouer et à rivaliser avec ses adversaires.
Une aventure inattendue pour une joueuse invitée
Peu de spécialistes auraient parié sur la présence française en huitièmes de finale à Roland-Garros cette année. Loïs Boisson, invitée par les organisateurs et peu connue du grand public, est devenue la dernière représentante tricolore encore en lice après le forfait du numéro un français Arthur Fils (14e mondial). La dernière Française à atteindre ce stade remontait à 2014 avec Pauline Parmentier.
En battant successivement la numéro 1 belge Elise Mertens (22e) puis l’Ukrainienne Anhelina Kalinina (113e), Boisson a gravé son nom dans la compétition et se prépare à défier la numéro 3 mondiale Jessica Pegula en huitièmes de finale. La joueuse américaine, finaliste de l’US Open en 2024, a également remporté son match face à la Tchèque Marketa Vondrousova (96e).
Une confrontation sous haute tension
Lors de la conférence de presse, Jessica Pegula a exprimé son admiration pour la performance de la Française : « J’ai regardé la fin du match, c’était dingue. » Elle a aussi anticipé un soutien massif du public français lors de leur affrontement, tout en se montrant confiante : « J’ai déjà joué devant des tribunes bruyantes, ça va être marrant ! »
Une blessure au genou qui aurait pu tout arrêter
Sur le court Simonne-Mathieu, l’ambiance était électrique, avec les encouragements du public pour les deux joueuses. Loïs Boisson, malgré une blessure au genou gauche subie il y a un an lors d’une rupture des ligaments croisés, a livré une bataille acharnée. Elle a été gênée dans ses déplacements par un massage effectué entre les deux premiers sets, et a multiplié les fautes directes dans la deuxième manche, qui a été remportée 6-0 par Elsa Jacquemot.
Malgré cette situation difficile, la Française a refusé d’abandonner. Elle a résisté dans un troisième set intense, où chaque point s’est joué à la corde. Sa combativité et son jeu offensif lui ont permis de décrocher la victoire sur sa rivale à la première balle de match à 6-5, en étant récompensée de ses prises de risques.
Après la rencontre, Loïs Boisson a exprimé sa joie : « Je suis super heureuse d’être en deuxième semaine, c’était vraiment pas facile. J’ai eu plein de petits soucis, mais je suis fière de ce que j’ai accompli. » Elle a aussi rassuré sur son état physique : « C’est une douleur au genou que je connais bien, je sais comment la gérer. Tout va bien pour le moment. »
Une saison marquée par les blessures
Ce parcours à Roland-Garros intervient dans un contexte difficile pour le tennis français, miné par plusieurs pépins physiques. Outre le forfait de Fils, le N.2 français Ugo Humbert a abandonné au deuxième tour après une glissade douloureuse, et Hugo Gaston a dû déclarer forfait en raison de douleurs abdominales, avant même de jouer son match du deuxième tour.











