Jean-Louis Gasset met fin à sa carrière à Montpellier

Après une carrière de cinquante ans dans le football, Jean-Louis Gasset a annoncé sa retraite, mettant fin à une longue et riche aventure, notamment à Montpellier, le 7 avril dernier. À 71 ans, l’illustre entraîneur a décidé de tourner la page, évoquant à la fois sa passion pour le sport et le besoin de se recentrer sur lui-même et sa famille.

Une carrière marquée par la fidélité et la passion

Jean-Louis Gasset a débuté sa vie professionnelle en tant que joueur, évoluant notamment à Béziers puis à Montpellier, où il a passé une décennie. Son lien avec la ville est profond, remontant à ses premiers pas en 1974 lors d’une finale de la Corpo avec l’équipe de l’entreprise de nettoyage. Son histoire avec Montpellier s’est ensuite enrichie, puisqu’il a connu toutes les divisions du football français, de la DH à la Ligue 1, en tant que joueur puis entraîneur.

Il a occupé plusieurs postes au sein du club, allant de joueur à entraîneur adjoint, puis à entraîneur principal. Son amour pour Montpellier est indéniable, et il évoque souvent la ville comme étant le lieu où tout a commencé et où tout se termine. La boucle est bouclée pour lui, qui a débuté sa carrière dans cette ville et la quitte après avoir laissé une empreinte indélébile dans le football français.

Une décision difficile mais nécessaire

Jean-Louis Gasset a expliqué que cette fin de carrière n’était pas une décision prise à la légère. Après une année difficile à Marseille, il ressentait le besoin de tourner la page. Il confie : « Je suis en paix avec moi-même. J’ai ma conscience. Si je n’y étais pas allé, j’aurais eu du mal à me regarder en me rasant. » Il évoque également la fatigue accumulée, notamment lors de sa dernière mission à Montpellier, où il a voulu tout donner malgré les difficultés financières et sportives du club.

Il souligne que cette décision est aussi liée à un besoin personnel de se libérer des contraintes du métier d’entraîneur, qu’il a exercé avec passion depuis 1985. Aujourd’hui, il souhaite se concentrer sur ses proches, notamment sa mère, et prendre du recul après une longue période de sacrifices et de dévouement.

Une relation profonde avec Montpellier et Louis Nicollin

Jean-Louis Gasset a toujours eu un lien particulier avec Montpellier, ville où il a commencé sa carrière de joueur et d’entraîneur. Il se remémore ses débuts avec fierté, notamment la finale Corpo de 1974, et la relation avec la famille Nicollin, qui a marqué sa vie professionnelle. Son attachement à cette ville est tel qu’il voit sa carrière comme une boucle bouclée, un cycle qui se ferme avec émotion.

Il raconte aussi l’impact de Louis Nicollin, un homme qui lui a tout donné et à qui il doit beaucoup : « Je dois tout à un homme : Louis Nicollin. Il y a huit ans, il m’a appelé en me disant : “Il n’y a que toi qui peux me sauver.” » Leur relation a été fondamentale dans son parcours, et il garde en mémoire la confiance que cet homme lui a toujours témoignée.

Une fin de parcours marquée par la reconnaissance

Malgré les difficultés rencontrées lors de ses dernières missions, Jean-Louis Gasset ne nourrit aucun regret. Il évoque notamment son passage à Marseille, où il a été honoré pour avoir mené l’Olympique de Marseille en demi-finale de la Coupe d’Europe, et la reconnaissance des supporters, qui lui ont rendu hommage avec une banderole : « Honneur et respect. »

Il confie également que la gratitude envers ses proches et ses supporters lui permet de tourner cette page avec sérénité. Son message à Louis Nicollin est simple : « Merci. Merci d’avoir mis mon père sur la bonne route. Merci de m’avoir fait confiance. »

Une vie de valeurs et de transmission

Jean-Louis Gasset se décrit comme un homme guidé par des valeurs familiales, notamment celles transmises par sa mère, et par une volonté de transmettre ses connaissances et son amour du football. Il insiste sur l’importance de l’humain dans son métier, et sur le fait que ses trophées ne sont que des souvenirs, tandis que l’essentiel reste l’humain.

Il évoque aussi ses souvenirs personnels, notamment ses frères disparus, et la fierté qu’il ressent pour le parcours accompli. Son message final est celui d’un homme en paix avec lui-même, prêt à entamer une nouvelle vie, loin des projecteurs mais riche de souvenirs et de valeurs.