Celtic : Brendan Rodgers peut-il encore faire confiance aux transferts ?

Brendan Rodgers, l’entraîneur emblématique du Celtic, doit renforcer son effectif avec des talents capables de performer lors des grands matchs tout en offrant un bon rapport qualité-prix. Après une saison marquée par des déceptions, notamment une élimination en Coupe d’Écosse face à Aberdeen, la question de la fiabilité de ses choix de transferts se pose avec insistance. La capacité de Rodgers à faire confiance à ses recrutements futurs sera déterminante pour l’avenir du club dans un contexte de compétition accrue en Europe et en Écosse.

Les enjeux des transferts pour le Celtic et Brendan Rodgers

Depuis son retour à la tête du Celtic, Brendan Rodgers a investi massivement dans le mercato, dépensant près de 40 millions d’euros cette saison. Parmi ses recrues phares, on compte Gustaf Lagerbielke, Maik Nawrocki, Luis Palma, Odin Holm, et Kwon Hyeok-kyu. Cependant, la question de leur impact réel sur le terrain reste en suspens. Certains joueurs, comme Arne Engels ou Nicolas Kuhn, n’ont pas encore montré tout leur potentiel lors des moments clés, notamment en finale de coupe.

Les performances décevantes de certains transferts récents, notamment lors de la défaite contre Aberdeen, soulignent les doutes persistants sur la stratégie de recrutement de Rodgers. La gestion de ces investissements et leur influence sur la compétitivité du Celtic en Europe sont désormais au centre des préoccupations.

Les performances des recrues et leur impact dans les grands moments

Lors de la finale face à Aberdeen, plusieurs recrues ont été critiquées pour leur contribution insuffisante. Auston Trusty, arrivé pour 5,5 millions d’euros, a été relégué sur le banc, tandis qu’Arne Engels et Adam Idah, censés apporter une plus-value, n’ont pas réussi à peser dans le match. Engels, acheté pour 11 millions d’euros, n’a pas su justifier son prix, ne parvenant pas à influencer le jeu comme attendu. Idah, quant à lui, a raté une occasion importante en étant repositionné en attaque, alors qu’il avait marqué 21 buts cette saison.

Les autres recrues, comme Paulo Bernardo, acheté pour 3,5 millions d’euros, ont également été en difficulté, notamment lors des moments décisifs. Ces performances soulignent un doute sur la capacité de Rodgers à recruter des joueurs capables de faire basculer les rencontres à leur avantage.

Le rôle de la stratégie de recrutement et la confiance dans Brendan Rodgers

Depuis son retour, Brendan Rodgers a bénéficié d’un soutien financier important de la part du club. Cependant, la question de sa capacité à faire des choix judicieux et à faire confiance à ses recrues pour les grands rendez-vous demeure. La récente arrivée de Paul Tisdale comme directeur de recrutement, après le départ de Mark Lawwell, indique une volonté de changer la dynamique et de miser davantage sur des joueurs qu’il peut réellement juger.

Les joueurs issus du mercato, comme Jota, revenu pour 8 millions d’euros, ont montré des signes de promesse, mais leur forme actuelle et leur contribution lors des moments cruciaux restent à confirmer. La gestion des talents et la capacité de Rodgers à faire confiance à ses choix seront clés pour redonner au Celtic sa compétitivité sur la scène européenne.

Les limites du recrutement et les défis à venir

Malgré les investissements, le Celtic semble manquer de leaders capables de prendre le contrôle lors des gros matches. La majorité des cadres de l’effectif, comme Callum McGregor ou Cameron Carter-Vickers, existaient avant l’arrivée de Rodgers, ce qui soulève la question de l’évolution réelle du groupe. La nécessité de recruter de nouveaux profils, capables de devenir des leaders et de changer le cours des rencontres, est plus que jamais d’actualité.

Le parcours européen du Celtic cette saison, notamment leur performance contre le Bayern Munich, a montré qu’il était possible de rivaliser avec les meilleures équipes. Cependant, les résultats en seconde partie de saison, avec des défaites à Hibs, St Johnstone ou lors du match contre Rangers, illustrent les faiblesses du groupe. La question demeure : Brendan Rodgers peut-il faire confiance à ses transferts pour bâtir une équipe capable de franchir un cap majeur ?