L’impact de Trump sur le sport aux États-Unis et dans le monde

Depuis son entrée en fonction, Donald Trump a marqué le monde du sport américain et international par ses déclarations, ses politiques et ses initiatives. Avec la Coupe du Monde 2026, les Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles, et d’autres grands événements sportifs à venir, l’impact de son administration sur le paysage sportif mondial est plus visible que jamais. Entre tensions diplomatiques, enjeux financiers et ambitions personnelles, le rôle de Trump dans le sport continue de susciter débats et spéculations.

Une influence croissante sur la Coupe du Monde 2026 et les grands événements sportifs

Donald Trump, fraîchement sorti des guerres commerciales qui ont secoué la planète, sera président en titre lors de la Coupe du Monde 2026, organisée conjointement par les États-Unis, le Mexique et le Canada. La compétition s’annonce comme l’un des plus grands rassemblements sportifs de l’histoire, avec des millions de spectateurs attendus. En parallèle, les Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles soulèvent déjà des inquiétudes quant à leur financement et leur organisation, en raison des tensions économiques et politiques liées à l’administration Trump.

Les États-Unis, sous la présidence de Trump, prévoient également d’accueillir la toute première édition élargie du Club du Monde de la FIFA, réunissant 32 équipes, une innovation majeure qui pourrait transformer la compétition. Ces événements sportifs majeurs s’inscrivent dans une période où le sport et la politique sont plus que jamais liés, avec Trump jouant un rôle central dans cette dynamique.

Une image emblématique de Trump lors d’un match de football universitaire en 2023 illustre son attachement au sport national et sa volonté de capitaliser sur ces grands rendez-vous pour renforcer son image.

Relations diplomatiques et enjeux sécuritaires

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a rapidement noué des liens avec Trump, exprimant ses félicitations dès novembre 2023, peu après l’élection présidentielle américaine. Leur relation, marquée par des rencontres publiques et des déclarations amicales, soulève des questions sur l’influence politique dans le monde du football. La FIFA a même ouvert un bureau de 5 574 mètres carrés à Miami, à proximité de la résidence de Trump, symbolisant cette proximité.

Cependant, des préoccupations subsistent concernant le financement et la sécurité. Le coût estimé à 582 millions d’euros pour la sécurité lors de la Coupe du Monde, notamment dans des villes comme Atlanta ou Philadelphie, pourrait être compromis par la politique économique de Trump. Plusieurs villes américaines ont déjà engagé des lobbyistes pour obtenir des fonds fédéraux, mais la dépendance à la volonté présidentielle reste une incertitude.

Lors du dernier Copa America organisé aux États-Unis, des scènes de chaos, notamment des fans sans billets qui ont forcé leur entrée dans les stades, ont mis en évidence les défis sécuritaires à éviter pour la Coupe du Monde. La mise en place d’un groupe de travail à la Maison Blanche, dirigé par Andrew Giuliani, pour gérer les visas et l’accueil des visiteurs internationaux, témoigne de l’importance stratégique de ces enjeux.

Une rivalité diplomatique et ses répercussions sportives

Les déclarations de Trump sur le Canada, qu’il qualifie de « 51e État », ont suscité la réprobation de nombreux responsables sportifs canadiens, notamment Jesse Marsch, entraîneur de l’équipe nationale. Ce ton condescendant alimente des tensions diplomatiques qui pourraient compliquer la coordination lors de la Coupe du Monde, notamment en ce qui concerne la logistique et la sécurité des matchs transfrontaliers.

Concernant le Mexique, la politique migratoire de Trump, notamment l’Ordre exécutif 14172, qui modifie la dénomination du Golfe du Mexique, pourrait également impacter l’organisation des rencontres. La tension est palpable, mais Trump voit dans ces défis une opportunité de renforcer l’image de puissance de l’Amérique à travers ces grands événements.

Une rencontre de hockey entre États-Unis et Canada a même débuté par trois combats en neuf secondes, illustrant l’ambiance tendue entre les deux nations, qui seront co-organisatrices en 2026. Trump, de son côté, considère ces tensions comme « une excitation supplémentaire » pour le tournoi.

Le défi de la sécurité et du financement pour la FIFA et l’organisation américaine

Le succès de la Coupe du Monde dépendra en grande partie de la capacité des États-Unis à assurer la sécurité et à mobiliser les ressources financières nécessaires. Le tournoi, qui pourrait attirer jusqu’à 1,5 milliard de spectateurs, doit rivaliser avec l’audience du Super Bowl, qui tourne autour de 200 millions de téléspectateurs. La présence de Trump à la tête de cette organisation pourrait renforcer l’attractivité du Mondial, mais aussi compliquer la gestion des coûts et des risques.

FIFA a déjà annoncé une réduction importante des prix des billets, face à l’inquiétude d’un faible engouement dans certains stades, principalement des enceintes NFL. La majorité des 11 stades américains, dont le MetLife Stadium à New Jersey, accueilleront les matchs, avec la finale prévue le 19 juillet 2026. La pression est forte pour faire de cet événement un succès populaire et financier.

Un autre enjeu concerne la participation de l’équipe nationale américaine, qui, sous la direction de Mauricio Pochettino, doit faire face à des attentes élevées. La qualification automatique pour la phase de groupes, due à l’organisation, soulève également des questions sur la pression supplémentaire qui pesera sur le sélectionneur argentin.

Les Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles : une opération à risque

Les Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles sont confrontés à des défis financiers importants. Les coûts, initialement estimés à 4,9 milliards d’euros, ont déjà augmenté de 289 millions d’euros, en raison notamment des retards dans les travaux et des coûts liés aux mesures de sécurité. La dégradation des relations diplomatiques et la politique migratoire de Trump pourraient aggraver la situation, en dissuadant certains sponsors et partenaires internationaux.

Les protestations contre l’utilisation des fonds publics pour ces Jeux, notamment par le groupe NOlympics LA, alimentent les craintes d’un fiasco économique. La réorganisation de l’événement sous le nom de « Recovery Games » par le gouverneur Gavin Newsom n’a pas totalement apaisé les critiques, qui dénoncent une gestion opaque et une possible spéculation immobilière.

Malgré ces difficultés, la ville de Los Angeles poursuit ses préparatifs, mais la crainte d’un report ou d’un report partiel plane, notamment à cause des enjeux liés à la sécurité et à la logistique. La présence de Trump, qui pourrait utiliser cet événement pour renforcer son image, ajoute une dimension politique supplémentaire à ces Jeux.