Italie
Ce lundi soir, les regards seront rivés sur le duel décisif entre Naples et l’Inter, un véritable _spareggio_ – ou barrage – qui déterminera le champion d’Italie de la Serie A 2024-2025. Pourtant, il est probable que l’un des deux prétendants décroche le titre avant cette ultime confrontation, dès ce vendredi soir. Naples, avec 79 points, accueille Cagliari, tandis que l’Inter, à un point derrière (78 points), se déplace à Côme, où Maxence Caqueret brille actuellement.
Une lutte acharnée pour le Scudetto
La Serie A reste le dernier grand championnat européen où le suspense demeure entier quant à l’identité du champion. Cette saison a offert une bataille intense entre les Lombards, portés par une ossature solide et expérimentée depuis plusieurs années, et les _Partenopei_, revitalisés par l’arrivée d’Antonio Conte sur le banc napolitain.
Avant cette dernière journée, Naples bénéficie d’un léger avantage. Le club s’appuie notamment sur dix joueurs ayant remporté le Scudetto en 2023, formant une base stable que Conte a su remotiver après une saison précédente difficile, marquée par la digestion d’un titre attendu depuis 33 ans. L’ancien entraîneur de la Juventus a profité de l’absence de Coupe d’Europe pour concentrer ses efforts sur la Serie A.
Un calendrier chargé pour l’Inter
À l’inverse, l’Inter Milan a dû gérer un calendrier particulièrement dense. Entre la Serie A, la Ligue des champions, la Coupe d’Italie et la Supercoupe d’Italie, les _Nerazzurri_ ont disputé 19 matchs de plus que Naples, un total qui atteindra 20 avec la finale de la Ligue des champions prévue dans une semaine. Cette surcharge a pesé sur les joueurs, qui restent néanmoins en course avec un point de retard sur le leader.
Les Milanais ont connu plusieurs revers face à leur rival local, le Milan AC, notamment en Supercoupe (2-3) et en demi-finale de Coupe d’Italie. La Ligue des champions pourrait également tourner à l’avantage du PSG, mettant encore plus de pression sur Simone Inzaghi et ses hommes.
Les témoignages des acteurs
Henrikh Mkhitaryan, milieu de terrain de l’Inter, a confié en avril : « C’est l’une des saisons les plus difficiles de ma carrière. Et en même temps, jouer tous les trois ou quatre jours et pouvoir atteindre trois objectifs, c’est vraiment quelque chose de plaisant. » Son entraîneur Simone Inzaghi a quant à lui qualifié cette campagne de « très, très fatigante ».
Malgré la fatigue et les blessures, l’Inter offre un spectacle captivant, contrastant avec des championnats européens déjà bouclés depuis plusieurs semaines. Ce suspense est d’autant plus regrettable qu’il est peu visible en France, rendant difficile le suivi de cette lutte au sommet entre deux équipes aux profils très différents.
Un championnat homogène et incertain
Le futur champion d’Italie dépassera à peine les 80 points, un total relativement faible qui témoigne de l’homogénéité du championnat cette saison, notamment dans le haut du tableau. Cette lutte serrée souligne la qualité et l’équilibre du Calcio, même si elle est passée inaperçue pour beaucoup de fans français, peu habitués à suivre intensément la Serie A, surtout en l’absence de Coupe d’Europe pour Naples.
source:https://www.sofoot.com/articles/serie-a-naples-inter-la-derniere-bataille-deurope
