Manchester United hors d’Europe : quel avenir pour Ruben Amorim ?

Manchester United ne participera pas à la Ligue des champions la saison prochaine, un scénario que Ruben Amorim semblait souhaiter, mais à quel prix ? La défaite 1-0 des Red Devils face à Tottenham en finale de la Ligue Europa signifie qu’ils seront absents des compétitions européennes pour seulement la deuxième fois en 35 ans.

Un choix stratégique face à une saison difficile

Depuis son arrivée, Ruben Amorim a estimé que Manchester United serait mieux sans les contraintes des compétitions européennes. Il pensait qu’une saison sans engagements continentaux offrirait plus de temps pour travailler avec son effectif, évitant la surcharge de matchs supplémentaires pour une équipe encore fragile.

Cette position révèle la gravité de la situation actuelle du club, autrefois dominant en Angleterre et en Europe, mais désormais dirigé par un entraîneur qui préfère éviter l’humiliation sur la scène européenne.

Les conséquences financières et sportives de l’échec

La défaite à Bilbao prive Manchester United d’une place en Ligue des champions, une compétition qui peut rapporter jusqu’à 115 millions d’euros en revenus. Ce manque à gagner oblige le club à prendre des décisions difficiles, notamment réduire la taille de l’effectif et vendre des joueurs pour compenser l’absence de revenus européens.

Avec moins de matchs, Amorim devra gérer un groupe plus restreint. De plus, l’absence de football européen complique les recrutements, car les joueurs ciblés privilégient les clubs offrant une visibilité continentale.

Un héritage de gestion défaillante

Manchester United paie le prix de plus d’une décennie de mauvaise gestion et de recrutements peu judicieux depuis l’ère Sir Alex Ferguson. Cette réalité a rattrapé le club, désormais relégué au rang de simple figurant dans le football européen, une situation accentuée par la défaite à Bilbao.

Le dilemme autour de Ruben Amorim

Après le coup de sifflet final à Bilbao, Amorim a lancé un ultimatum, prêt à partir sans indemnités si la direction le souhaitait. Malgré cela, le club a assuré que son poste n’était pas menacé, même si l’histoire récente montre que les promesses peuvent être rapidement oubliées, comme en témoignent les départs d’Erik ten Hag et Dan Ashworth après un soutien initial.

À 40 ans, l’avenir d’Amorim reste incertain. Après le dernier match de la saison contre Aston Villa, Manchester United s’envolera pour une tournée en Asie, une démarche motivée par la nécessité de renflouer des finances en difficulté.

Un été décisif pour Manchester United

Le club anglais doit maintenant choisir entre soutenir Amorim ou opter pour un changement radical. Il y a plus de trente ans, alors que Manchester United traversait une période de régression, la direction avait fait preuve de patience avec Ferguson, ce qui avait conduit à une ère de succès sans précédent.

La question reste de savoir si l’actuelle direction saura faire preuve de la même confiance envers Amorim. En cas de rupture, le club repartira de zéro, sans garantie que le successeur réussisse mieux.