Didier Deschamps fait face à un véritable casse-tête avant de constituer la sélection française pour la phase finale de la Ligue des nations, prévue début juin. Entre un calendrier surchargé, des blessures de joueurs clés et des niveaux de forme très variés après une longue saison, le sélectionneur doit résoudre une équation complexe pour affronter l’Espagne en demi-finale.
Deschamps confronté à des défis multiples
Le rendez-vous de juin s’annonce particulièrement difficile pour Didier Deschamps, qui doit jongler avec plusieurs facteurs pour composer son groupe. La demi-finale contre l’équipe championne d’Europe espagnole, programmée le 5 juin à Stuttgart, suivie d’une finale ou d’un match pour la troisième place trois jours plus tard, ne laisse pas de place à de nombreuses expérimentations.
Le sélectionneur français doit déjà composer sans Dayot Upamecano, victime d’une blessure au genou gauche. Une grosse perte pour la charnière défensive face à une attaque espagnole redoutable, menée notamment par le jeune prodige Lamine Yamal.
Une défense française en quête de solutions
Le principal remplaçant d’Upamecano, Ibrahima Konaté, est sous le feu des critiques après une performance décevante lors du quart de finale aller contre la Croatie, où il avait été remplacé à la mi-temps. Avec Wesley Fofana indisponible jusqu’à la fin de la saison en raison d’une opération aux ischio-jambiers, les options en défense deviennent très limitées.
Lucas Hernandez pourrait être considéré, mais son retour à la compétition avec le PSG en décembre après une rupture des ligaments croisés ne rassure pas encore complètement le staff médical. Quant à Loïc Badé, l’arrière de Séville déjà convoqué en équipe de France, il pourrait saisir une nouvelle opportunité.
Un milieu de terrain à réajuster
Dans l’entrejeu, l’absence d’Eduardo Camavinga, blessé à l’adducteur gauche, pourrait profiter à N’Golo Kanté, absent en mars mais fraîchement sacré champion d’Arabie Saoudite avec Al-Ittihad. Plusieurs autres joueurs comme Boubacar Kamara (Aston Villa), Youssouf Fofana (AC Milan), Valentin Rongier (OM) ou encore Corentin Tolisso (Lyon) briguent la place restante dans un secteur déjà très disputé.
Tolisso, vainqueur de la Coupe du monde 2018 avec les Bleus, revient ainsi timidement dans la course après une longue période d’absence.
Une attaque majoritairement conservée autour de Mbappé
En attaque, Didier Deschamps semble prêt à reconduire la majorité des joueurs rappelés lors des derniers matches, notamment autour du capitaine Kylian Mbappé.
Outre les choix sportifs et les remplacements, une autre préoccupation majeure concerne la condition physique des joueurs engagés en finale de la Ligue des champions, le 31 mai à Munich, entre le PSG et l’Inter Milan.
Les joueurs du PSG tels qu’Ousmane Dembélé, Bradley Barcola, Warren Zaïre-Emery, Désiré Doué et potentiellement Lucas Hernandez, ainsi que l’Italien Marcus Thuram et le Français Benjamin Pavard de l’Inter Milan, ne pourront rejoindre le stage de préparation que le 2 juin, soit seulement trois jours avant la demi-finale.
Un défi supplémentaire avec la gestion des formes physiques
Les pensionnaires de Ligue 1 bénéficient déjà d’une période de repos depuis le 24 mai alors que leurs collègues évoluant en Premier League, Liga et Serie A joueront avec leurs clubs jusqu’au 25 mai.
Cette disparité dans les temps de récupération pourrait compliquer davantage la tâche de Deschamps avant un match aussi déterminant face à l’Espagne.












