Mohamed Salah : le cauchemar des défenseurs jusqu’en 2027

Mohamed Salah continue d’impressionner en Premier League, confirmant son statut d’attaquant redoutable et inépuisable pour Liverpool. À 32 ans, il demeure la pièce maîtresse des Reds, enchainant buts, passes décisives et performances de haut vol, accentuées par la prolongation de son contrat jusqu’en 2027.

Une efficacité meurtrière devant le but

Cette saison, Salah a marqué 30 buts en 38 matchs, illustrant son indéniable talent de finisseur. Ses réalisations clés incluent l’ouverture du score lors de la première journée contre Ipswich Town, un but crucial pour égaliser face à Arsenal, ainsi qu’un doublé décisif à Southampton. Même les rares moments où il semble moins brillant se transforment en occasions concrètes, comme lors du derby de Merseyside contre Everton où un seul contrôle dans la surface adverse a suffi pour inscrire un but.

La constance de Salah suscite même l’étonnement des entraîneurs adverses, à l’image de David Moyes, qui a évoqué l’idée de bâtir un « mur » pour le contenir. Pour les défenseurs, sa légende est aussi source de frustration qu’un défi constant. Calvin Bassey de Fulham souligne la nécessité d’une concentration extrême pour tenter de le gêner.

Fulham fait partie des rares équipes à avoir empêché Salah de marquer en Premier League cette saison, preuve de l’attention stratégique qu’il impose. Pourtant, la brutalité de son efficacité n’a pas toujours été acquise. Son ancien coéquipier en Égypte, Gedo, se remémore un Salah moins clinique dans sa jeunesse. À Bâle, les gardiens comme Andris Vanins ont appris à redouter son habileté à surprendre et à trouver des solutions malgré des angles fermés.

Positionnement et intelligence de jeu

Au-delà de sa finition, Salah impressionne par sa capacité à se placer au bon endroit au bon moment. Le latéral de Bournemouth, Milos Kerkez, rapporte comment le joueur égyptien sème la confusion par ses courses et ses prises d’espace, oscillant entre débordements sur le côté droit et incursions dans l’axe.

Gedo rappelle comment, dès ses débuts, Salah exploitait les espaces avec une rapidité déconcertante. Son ancienne connaissance, César Azpilicueta, le qualifie même de joueur aux déplacements intelligents, capable de faire des appels en profondeur ou de passer son adversaire dans un duel.

Pour contrer ce talent, les défenses adoptent diverses tactiques, à l’image d’Antonio Rudiger qui le suivait de près au Chelsea. Néanmoins, la vitesse et la ruse de Salah rendent ces efforts souvent vains. Pervis Estupiñán de Brighton décrit à quel point il est imprévisible et demande une vigilance de tous les instants.

La mentalité d’un champion

La foi et la confiance en soi sont des piliers de la réussite de Mohamed Salah. Son ancien coéquipier Ragnar Klavan le décrit comme animé d’une détermination sans faille pour devenir le meilleur. Salah a ajusté son état d’esprit, apprenant à sourire face à une occasion manquée, notamment après les conseils de son partenaire Andy Robertson.

Avant chaque match, Salah s’adonne à la prière et à la visualisation, inspiré par des techniques de champions comme le nageur Michael Phelps. Cette préparation mentale se complète par une étude minutieuse des adversaires, y compris le comportement des gardiens de but, pour garder une longueur d’avance.

Malgré son naturel discret, Salah sait aussi montrer du respect à ses rivaux. Antonee Robinson, qui l’a affronté avec Fulham, se souvient d’une interaction marquante où Salah, tout en restant concentré, a reconnu la qualité de sa prestation sur le terrain.

Une force physique insoupçonnée

Contrairement aux idées reçues, Salah possède une force physique remarquable. Liam Cooper souligne son endurance et sa puissance dans les duels, ce qui contraste avec sa taille modeste (environ 1,75 m). Milos Kerkez confirme également que son agressivité et sa résistance sont des armes pour repousser ses adversaires.

Cette puissance est le fruit d’un travail intense en salle de sport, initié dès ses passages en Italie. À Liverpool, Salah est reconnu pour sa rigueur en entraînement, notamment grâce à des exercices ciblés sur le renforcement du tronc et la flexibilité. Cette discipline lui permet de performer même en période de jeûne durant le Ramadan.

Son entraîneur Arne Slot et le préparateur physique Ruben Peeters saluent son professionnalisme exemplaire, depuis ses arrivées précoces à l’entraînement jusqu’à son hygiène de vie irréprochable. Ce sérieux contribue à sa régularité et sa capacité à enchaîner les matchs à haut niveau.