Ednaldo Rodrigues, l’ex-président de la Confédération brésilienne de football (CBF), a décidé de ne pas poursuivre sa contestation judiciaire suite à sa destitution. Cette décision marque une étape importante dans la gestion du football brésilien et ouvre la voie à l’élection de son successeur.
Renoncement à la contestation judiciaire
Dans un document officiel, Ednaldo Rodrigues et ses avocats ont annoncé le retrait du recours engagé devant la Cour suprême brésilienne. Cette procédure visait à annuler la décision judiciaire qui avait conduit à sa destitution. L’ancien dirigeant de 71 ans a ainsi choisi de ne pas se représenter aux élections organisées le 25 mai pour désigner un nouveau président de la CBF.
Les avocats expliquent ce retrait par la volonté de privilégier la stabilité de la Confédération en évitant de multiplier les contentieux judiciaires, qui fragilisent la gestion sportive au moment où le football brésilien connaît un contexte difficile.
Une élection marquée par une seule candidature
La décision de justice qui a destitué Ednaldo Rodrigues fait suite à un jugement du tribunal de Rio de Janeiro, invalidant un précédent accord qui lui permettait de rester en fonction, en raison d’une “possible falsification” de signature. Dans la foulée, un nouveau scrutin a été programmé, garantissant une transition officielle avant la prise de fonctions de Carlo Ancelotti, nommé tout récemment entraîneur de la sélection brésilienne.
Samir Xaud, 41 ans, est le seul candidat à s’être présenté pour cette élection. Soutenu par 25 des 27 fédérations régionales ainsi que par dix clubs issus des deux premières divisions brésiliennes, il pourrait prendre la tête de la CBF sans véritable opposition. Toutefois, son manque d’expérience dans le football brésilien suscite de nombreuses critiques.
Un héritage familial contesté
Médecin de profession, Samir Xaud est le fils d’un président de fédération régionale à Roraima, petit État du nord du Brésil, sans clubs en première division. Son profil a été vivement critiqué par des figures majeures du football national, telles que le journaliste Juca Kfouri, qui a souligné qu’il ne disposait d’aucune expérience significative dans le milieu du football en dehors de son ascendance familiale.
Ronaldo, ancien attaquant du Brésil et candidat à la présidence de la CBF en décembre dernier, a lui aussi exprimé son désarroi face à cette situation dans une interview accordée à TV Bandeirantes. Il avait finalement abandonné la course faute de soutien suffisant au sein des fédérations régionales. À ses yeux, le football brésilien traverse une « période terrible » sans perspective claire d’amélioration.









