Gaëtane Thiney, emblématique milieu offensive du Paris FC, s’apprête à clore sa carrière exceptionnelle à l’âge de 39 ans, sur un ultime challenge prometteur. Après avoir remporté la Coupe de France, l’internationale française ambitionne d’achever cette trajectoire remarquable avec un titre en Première Ligue féminine, alors que son équipe dispute les demi-finales ce dimanche face au Paris Saint-Germain.
Un moment de victoire et d’émotion intense
À l’issue de la finale de la Coupe de France, remportée aux tirs au but face au PSG, Gaëtane Thiney confie l’émotion exceptionnelle qui l’a saisie : « Magnifique. Comme dans un rêve. C’était indescriptible, presque irréel, surtout que c’est mon tout premier trophée. Mais très vite, je me suis tournée vers le match suivant. »
La victoire en Coupe ne marque pas la fin de ses ambitions : « On veut aller en finale du championnat. Comme la semaine dernière, cette demi-finale va se jouer à très peu de choses. Il faudra bien gérer la joie du succès tout en préservant l’énergie pour rester au top. Ça peut être une semaine magique pour nous. »
Un message fort à ses coéquipières
Gaëtane Thiney a transmis un message clair à ses partenaires de jeu : « Il a fallu savourer ce moment, mais j’ai aussi dit que je ne voulais pas terminer ma carrière un dimanche soir, car j’ai toujours détesté cette sensation. Un vendredi, ce serait mieux, lors de la finale de la Première Ligue féminine. »
Un parcours prolongé par la fidélité au Paris FC
En vingt-cinq ans, Gaëtane Thiney a vécu une aventure unique avec le Paris FC, refusant plusieurs offres de grands clubs. « La Coupe de France est une consécration, mais ce qui m’a vraiment marqué, c’est tout ce chemin parcouru, les succès comme les échecs. J’ai toujours dit que le PFC finirait par gagner un trophée face à Lyon ou Paris, deux clubs majeurs mondialement. Cette victoire est la preuve que j’ai eu raison de rester. »
Un souvenir marquant : la Coupe du monde 2011
Interrogée sur l’instant le plus fort de sa carrière, elle évoque sans hésiter un moment avec les Bleues : « Le quart de finale de Coupe du monde contre l’Angleterre en 2011, remporté aux tirs au but. Je me rappelle le moment où j’ai tiré mon penalty, un rêve de longue date, avec la sensation que tout était écrit, un peu comme avec cette Coupe de France. »
Une carrière internationale remplie de hauts et de bas
Sa carrière avec l’équipe de France, riche de 163 sélections, a parfois été difficile. « Elle devrait être encore plus belle. Elle a été merveilleuse, mais aussi éprouvante et blessante par moments. Cette injustice, cette colère m’ont nourrie et ont forgé ma détermination. Je n’ai jamais annoncé ma retraite internationale, tant que je joue, je reste sélectionnable. Je rêve de finir sur un titre avec les Bleues, j’y ai toujours cru, notamment aux Jeux Olympiques l’an passé. »
Le regard d’une pionnière sur le football féminin
Gaëtane Thiney apprécie les différentes phases d’évolution du foot féminin qu’elle a traversées, de l’amateurisme au professionnalisme. Toutefois, elle tient à souligner une nuance essentielle : « Ce n’est pas une miniature du football masculin. J’aimerais que les joueuses ne cherchent pas à copier les hommes, mais qu’elles apportent un élan différent. Le professionnalisme, c’est la performance avant tout, pas le star system. Il faut distinguer le rôle de modèle de la simple starification. Nous avons un devoir : celui de faire avancer la société et le sport de haut niveau, au-delà de la recherche de notoriété. »









