Maro Itoje, désormais nommé capitaine des British and Irish Lions pour la tournée 2025 en Nouvelle-Zélande, affirme avoir mûri depuis sa première expérience avec l’équipe en 2017. À l’époque, ce jeune joueur de 22 ans, considéré comme téméraire et naïf, a su marquer les esprits lors d’une série particulièrement difficile. Aujourd’hui, avec plus d’expérience et de responsabilité, Itoje se sent prêt à mener cette sélection d’exception.
Maro Itoje : de jeune prodige à leader affirmé
Lors du dernier tour en Nouvelle-Zélande, Itoje était le plus jeune joueur de l’équipe, intégré après une défaite initiale face aux All Blacks. Il a alors contribué à arracher un match nul dans la série grâce à deux performances remarquables. Cette expérience a beaucoup appris au troisième ligne anglais :
- Une meilleure connaissance de lui-même et de ses limites
- Une conscience accrue de ce qu’il considère acceptable en tant que professionnel et coéquipier
- Une progression notable dans sa capacité à communiquer et à créer des liens avec ses partenaires
« Quand on a 21 ou 22 ans, on est un peu brusque et naïf, mais cette fougue peut aussi être une force parce qu’on n’a pas peur d’attaquer les choses », explique Itoje. « Maintenant, ayant navigué entre compétitions nationales, internationales et expérience avec les Lions, j’ai accumulé un bagage dont je peux me servir. »
Itoje, très apprécié des supporters lors de sa précédente tournée, a même plaisanté sur le fait d’avoir manqué une séance d’étude biblique après avoir appris sa nomination comme capitaine des Lions 2025. Il confie aussi avoir partagé un dîner avec d’anciens capitaines, dont Gavin Hastings, qui lui a rappelé que « plus de gens sont allés sur la lune que n’ont porté le brassard des Lions ». Cette sélection est un honneur et une responsabilité qu’il embrasse pleinement.
Une ascension rapide dans le rôle de capitaine
Le rôle de capitaine n’est pas nouveau pour Itoje, même s’il reste récent. Il a été officiellement introduit comme nouveau capitaine du club Saracens il y a seulement huit mois, lors d’un événement à Tower Bridge à Londres. Par la suite, il a pris le relais de Jamie George comme capitaine de l’Angleterre en janvier, un poste qui a surpris certains mais qui témoigne de sa montée en puissance.
« Le timing de Dieu est toujours parfait. Je ne me suis jamais senti aussi compétent et prêt à assumer ce rôle », confie-t-il.
Le choix stratégique de Marcus Smith au poste de demi d’ouverture et d’arrière
Un autre sujet très débattu avant l’annonce était la gestion de la charnière des Lions. Le sélectionneur Andy Farrell a opté pour une sélection comprenant Finn Russell (Écosse), Fin Smith et Marcus Smith (Angleterre), laissant de côté des joueurs expérimentés comme Sam Prendergast (Irlande), George Ford (Angleterre) et Owen Farrell (Racing 92).
La polyvalence de Marcus Smith, capable d’évoluer aussi bien au poste de demi d’ouverture qu’à celui d’arrière, a été un critère décisif. Après avoir débuté contre l’Irlande à l’ouverture du Tournoi des Six Nations, il a endossé le rôle d’arrière sur la suite de la compétition, incluant la Coupe du Monde 2023.
Andy Farrell explique : « Avoir trois spécialistes au même poste peut poser des difficultés, surtout lorsqu’il faut s’adapter rapidement aux entraînements et aux matchs. Marcus Smith offre cette flexibilité, ce qui est précieux pour une tournée et une compétition au plus haut niveau. »
Réactions et célébrations des joueurs sélectionnés
L’annonce de la sélection des joueurs pour la tournée a donné lieu à des scènes de joie plus ou moins intenses selon les situations. Ellis Genge, participant pour la première fois, a frôlé la chute après une célébration de ses coéquipiers. D’autres, comme Henry Pollock, 20 ans, ou les Anglais Tommy Freeman, Alex Mitchell et Fin Smith, ont également exprimé leur enthousiasme.
Certains moments étaient plus discrets, notamment pour Jac Morgan, capitaine du pays de Galles, qui a appris sa sélection lors d’un vol vers Durban. Parmi les autres joueurs, on note Ollie Chessum (Leicester Tigers), Scott Cummings, Zander Fagerson, Huw Jones et Sione Tuipulotu (Glasgow Warriors), visiblement ravis.
En Écosse, Blair Kinghorn, en convalescence avec une attelle au genou, a vivement accueilli la nouvelle, tandis que le demi de mêlée gallois Tomos Williams célébrait à domicile en compagnie de ses coéquipiers de Gloucester.











