Wenger critique VAR et propose de revoir la règle du hors-jeu

La critique d’Arsène Wenger sur la règle actuelle du hors-jeu

Pour Wenger, l’essentiel du problème réside dans l’interprétation microscopique du hors-jeu via le VAR. Il souligne les situations où un joueur est jugé hors-jeu pour une infime avance, parfois simplement la partie du corps la plus proche du but, comme « une fraction de nez ». Son idée est de modifier la règle pour qu’un attaquant ne soit pas sanctionné s’il est au même niveau que le dernier défenseur avec une partie de son corps pouvant marquer, même si d’autres parties dépassent légèrement la ligne défensive.

Le Français insiste sur cette nécessité de changement : « Il est temps de le faire rapidement », a-t-il déclaré, en critiquant la précision parfois absurde des décisions actuelles qui se focalisent sur des détails infimes et souvent incompréhensibles pour le grand public.

Une réforme contestée et ses implications tactiques

Malgré ses arguments, cette proposition a soulevé de nombreuses objections. L’idée que l’appui sur une simple partie du corps, par exemple le talon ou le dos, puisse rendre un attaquant légal provoquerait une révolution tactique. La ligne haute défensive, très prisée notamment par des clubs comme Barcelone, Tottenham ou Aston Villa, pourrait disparaître au profit de blocs ultra-compacts, modifiant profondément le style de jeu.

Ces changements auraient également des conséquences sur les phases arrêtées, avec une défense rendant plus difficile la protection de la cage. La pression serait ainsi accrue sur les arbitres et le système VAR pour arbitrer des situations désormais encore plus complexes à interpréter.

Les réflexions récentes sur l’évolution de la règle

Plus récemment, Wenger a réaffirmé son point de vue sur beIN Sports, en rappelant la règle de 1990 selon laquelle, en cas de doute, le bénéfice devait revenir à l’attaquant. Il critique l’impact du VAR qui a, selon lui, supprimé cet avantage en appliquant avec une rigidité accrue la loi du hors-jeu.

Au-delà du débat sur la position des pieds ou des épaules, une autre piste est à l’étude par l’International Football Association Board (IFAB) : prendre en compte uniquement le torse pour déterminer le hors-jeu. Cette solution, approuvée par certains responsables, serait non seulement plus juste d’un point de vue sportif mais aussi plus simple grâce aux technologies de suivi actuelles.

VAR, hors-jeu et handball : des frustrations persistantes

Si le hors-jeu au millimètre reste une source majeure de frustration, Wenger estime que le problème le plus épineux du VAR se trouve dans l’application des règles du handball. L’exemple récent de Myles Lewis-Skelly lors d’un match PSG-Arsenal illustre l’incompréhension générale des décisions prises.

Là où aucun spectateur ni commentateur ne percevait de faute, le VAR a sanctionné un penalty très sévère, basé sur un contact très léger de la main. Cette situation montre selon lui à quel point la régulation est devenue trop contraignante et outrepasse l’esprit du jeu.

Arsène Wenger invite donc les instances à repenser cette règle pour éviter des sanctions disproportionnées, tout en préservant la rareté des buts, élément fondamental de l’attrait du football.