Royaume-Uni, Espagne
Cette rencontre représentait tout pour la saison de Manchester United, une saison qui pourrait les sauver de l’oubli. Malgré la rigueur budgétaire imposée par Sir Jim Ratcliffe, un budget a été alloué aux effets pyrotechniques, accompagnant les tifos et chants passionnés des supporters des deux camps, offrant ainsi un cadre glorieux à ce qui pourrait être l’une des dernières grandes soirées européennes à Old Trafford.
Un Stade Chargé d’Histoire en Plein Changement
Avec des projets pour démolir le Théâtre des Rêves et le remplacer par un stade de 100 000 places d’ici cinq ans, la formation actuelle de Manchester United traverse une période de transition sous la direction de Ruben Amorim. Atteindre les demi-finales dans une grande compétition avant la dernière pierre posée n’est pas acquis.
Old Trafford a autrefois été le théâtre de moments inoubliables : de George Best éliminant le Real Madrid en demi-finale de Coupe d’Europe en 1968 à Paul Scholes marquant contre Barcelone 40 ans plus tard, le stade a forgé une multitude de souvenirs européens.
Une Première Mi-Temps Complète de Tension
Malgré une avance de trois buts acquise lors du match aller, le match ne s’annonçait pas facile face aux presque 4 000 supporters basques présents, qui, entre apprentissage des bières locales et encouragements fervents, maintenaient la pression. L’ambiance était intensifiée par la présence d’Óscar de Marcos, légende du club sur le point de prendre sa retraite, qui exhorta ses supporters à augmenter l’intensité.
Sur le terrain, l’intensité était au rendez-vous. Manchester United tenta de presser haut mais se montra imprécis, offrant des espaces exploités par l’Athletic Bilbao. La qualité et l’âme anglaise de ce club basque, renforcée par son entraîneur lauréat de Liga, William Garbutt en 1935-36, se faisaient ressentir.
Mikel Jauregizar déclencha une petite explosion de joie basque en inscrivant un tir enroulé à 25 mètres dans la lucarne, profitant des erreurs dans le jeu de United.
Une Seconde Mi-Temps à Sens Unique et un Retour Impressionnant
Manchester United peine à retrouver son identité sous Amorim, manquant parfois de caractère face à la pression. Les supporters, eux, ne manquaient pas d’ardeur, conscients que leurs joueurs avaient besoin de soutien face à la poussée persistante de l’Athletic.
Le manque de discipline se fit sentir, notamment lorsque Álex Berenguer put évoluer librement, créant des occasions basques alors que les locaux perdaient leurs repères. Le manque de sérénité se traduisit par des passes ratées et un carton jaune pour Casemiro.
Face à ces difficultés, Amorim effectua trois changements clés : l’entrée de Luke Shaw et Mason Mount, apporteurs d’expérience, ainsi que le dribbleur Amad Diallo, qui inversèrent le cours des événements.
Mason Mount, souvent critiqué à Manchester mais reconnu pour ses qualités européennes, se montra décisif en marquant le but de l’égalisation d’une frappe experte. Casemiro, Rasmus Højlund avec un but sur un simple contrôle, puis à nouveau Mount scellèrent la victoire pour Manchester United, faisant vibrer Old Trafford.
Une Soirée Européenne Mémorable
Ce n’était pas une performance historique sur le terrain, mais l’atmosphère et l’intensité de la soirée ont su faire de cette rencontre un grand moment pour les fans présents. Ce succès offre à Manchester United une belle opportunité de rêver à de nouvelles nuits européennes prestigieuses, au moins pour quelques saisons encore avant la transformation complète du stade.
source:https://www.theguardian.com/football/2025/may/08/red-smoke-signals-consensus-as-fans-enjoy-manchester-united-european-ride
