Amorim prévient Manchester United avant la finale d’Europa League

Une finale 100 % anglaise : Manchester United vs Tottenham Hotspur

Après avoir décroché leur billet pour la finale européenne en écrasant l’Athletic Bilbao (4-1, 7-1 sur l’ensemble des deux matches), Manchester United affrontera Tottenham Hotspur à Bilbao le 21 mai. Tottenham s’est qualifié en battant Bodo/Glimt 2-0 en Norvège, assurant ainsi une finale inédite entre deux clubs anglais.

Ces deux équipes, en difficulté en championnat cette saison — Manchester United étant particulièrement décevant — misent tout sur cette Coupe d’Europe pour sauver leur saison et pour valider une qualification en Ligue des Champions la saison prochaine, enjeu majeur pour les deux formations.

Le rappel d’Amorim : rien n’est encore joué

Immédiatement après la victoire nette de son équipe contre Bilbao, Ruben Amorim a fait savoir à ses joueurs qu’il reste prudent avant la finale. « Je suis juste inquiet pour le prochain match, en essayant d’éviter les blessures pour la finale. Si on ne gagne pas la finale, ça ne veut rien dire pour nous », a-t-il confié.

Amorim a insisté sur l’importance d’avoir une équipe au complet et d’être « clinique » face à Tottenham. « On doit être présents tout au long du match, avoir un peu de chance et surtout être efficaces », a-t-il ajouté, reconnaissant la difficulté que représente ce derby anglais à enjeu énorme.

Le manager portugais a comparé cette finale avec celle d’Ange Postecoglou, l’entraîneur de Tottenham : « C’est un moment compliqué pour nous deux, et un seul d’entre nous va gagner. Ce sera une grande finale et on va tout faire pour l’emporter. »

Une qualification arrachée avec des changements décisifs

Malgré un avantage de 3-0 acquis lors du match aller, Manchester United a eu du mal à gérer la rencontre retour, se retrouvant mené à un moment donné en première période. Amorim a alors pris des décisions stratégiques en lançant Amad Diallo et Mason Mount, ce dernier marquant un doublé, ses premiers buts à Old Trafford. Ces changements ont permis de calmer la pression venue des tribunes et de s’imposer finalement 4-1.

Le coach a expliqué : « C’est difficile à décrire ce que c’est que d’être l’entraîneur de ce club. On voulait vraiment offrir quelque chose aux supporters, surtout après la déception en Premier League. »

Pour autant, il reste conscient des défis à venir et avoue être « stressé » pour la finale. « Si on ne la gagne pas, ça ne vaut rien. On est heureux d’y être, maintenant il faut voir. »

Une analyse réaliste malgré la montée en puissance en Europe

Ruben Amorim fait preuve d’autocritique en soulignant que lui-même et son équipe doivent s’améliorer : « Je pense que je devrais être un meilleur entraîneur en ce moment, que l’équipe devrait mieux jouer, mais on fait de notre mieux et je pense qu’on a bien réussi en Europe. »

Il rappelle également les difficultés en championnat, où les résultats peinent à venir : « On a beaucoup de mal en Premier League, donc on verra bien. »

Réactions du côté d’Athletic Bilbao

De son côté, Ernesto Valverde, l’entraîneur d’Athletic Bilbao, a salué la combativité de ses joueurs malgré l’élimination. « On apprend de tout », a-t-il déclaré. « Pour beaucoup de joueurs, c’était leur première saison en Europe après une longue absence de cette compétition. C’est une expérience enrichissante. »

Il a regretté quelques moments de flottement : « J’ai un sentiment mitigé sur les dix dernières minutes du match. Je pense qu’on aurait pu faire beaucoup plus dans cette double confrontation. »