L’AS Saint-Étienne a évité une sanction lourde à l’issue des incidents survenus lors du derby face à l’Olympique lyonnais. Le club stéphanois, actuellement 17e de Ligue 1 et en lutte pour son maintien, a été pénalisé d’un retrait d’un point avec sursis par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) mercredi 7 mai. Cette décision fait suite aux troubles provoqués lors de la rencontre disputée le 20 avril au stade Geoffroy-Guichard.
Les faits qui ont conduit à la sanction
Le match ayant opposé Saint-Étienne à Lyon avait été interrompu juste avant la mi-temps à cause de jets de pièces dirigés contre l’arbitre assistant Mehdi Rahmouni alors que les Verts menaient 1-0. Malgré cette interruption, la partie avait pu reprendre et s’était soldée par une victoire 2-1 pour l’ASSE.
Grâce à la sanction avec sursis, le club conserve le bénéfice de ce succès important. À deux journées de la fin du championnat, Saint-Étienne compte encore une chance de se maintenir dans l’élite, même s’il accuse un retard de quatre points sur Le Havre, à la 16e place actuellement barragiste. Une sanction définitive aurait très probablement signifié une relégation directe, un an seulement après leur retour en Ligue 1.
Les suites judiciaires et sportives
Deux supporters stéphanois ont été identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance du stade. Ces derniers sont convoqués en octobre pour être jugés pour violences aggravées et jets de projectiles dangereux lors d’une manifestation sportive. L’arbitre, la LFP, la Fédération française de football et le club de Saint-Étienne ont annoncé leur volonté de se constituer partie civile dans cette procédure.
La réaction de l’Olympique Lyonnais
L’Olympique lyonnais a rapidement réagi en déposant un recours auprès de la commission d’organisation des compétitions pour contester la validation du résultat du derby. Selon le club rhodanien et son directeur technique Matthieu Louis-Jean, des joueurs lyonnais avaient également été la cible de jets de pièces durant l’échauffement. Dans son recours, l’OL soutient que la sécurité de ses joueurs n’était pas garantie lors de la suspension du match.
Contexte tendu autour des groupes d’ultras
L’incident intervient alors que deux groupes d’ultras stéphanois, les Magic Fans et les Green Angels, étaient menacés de dissolution par les autorités, une mesure finalement écartée pour l’instant. Ces tensions ajoutent une dimension supplémentaire à la situation conflictuelle entre les supporters et les instances footballistiques.










