Simone Inzaghi mène l’Inter Milan vers une nouvelle finale de Ligue des Champions, confirmant son statut d’entraîneur d’exception grâce à une tactique solide et un leadership inspirant. Après une double confrontation mémorable contre Barcelone, le technicien italien s’impose comme l’architecte du succès intériste.
Un scénario de folie à San Siro
La qualification de l’Inter semblait compromise lorsque Raphinha pensait avoir envoyé Barcelone en finale à la 87e minute du match retour. Pourtant, six minutes plus tard, Denzel Dumfries centrait parfaitement pour Francesco Acerbi, défenseur central gaucher de 37 ans, qui inscrivait un but décisif et exprimait une joie démesurée. Ce moment symbolise toute une équipe et un entraîneur qui ont répété sans cesse que la finale se jouerait à San Siro.
Après une prolongation maîtrisée, Simone Inzaghi offre à l’Inter son retour en finale de Ligue des Champions, la deuxième en trois saisons. Malgré les départs de Romelu Lukaku et Andre Onana, il porte le club vers une septième finale continentale, consolidant sa place parmi les meilleurs entraîneurs mondiaux actuels.
Foi et abnégation : la marque d’Inzaghi
Simone Inzaghi s’est illustré par son engagement tout au long du match, encourageant ses joueurs près de la touche et soutenant l’équipe avec une passion visible qui a galvanisé le stade. Son ancien parcours à la Lazio, avec déjà plusieurs finales de coupe italienne et une tête de série en Serie A durant la pandémie, avait laissé présager son potentiel.
Face à Barcelone, ses joueurs n’ont été menés que six minutes dans l’ensemble des deux rencontres, celles qui ont séparé l’égalisation de Raphinha du but miraculeux d’Acerbi. Inzaghi a su présenter une alternative tactique efficace à la belle équipe de Hansi Flick, tout comme face à Pep Guardiola lors de la finale 2023.
En quatre saisons à l’Inter depuis 2021/22, aucun club n’a atteint plus souvent la finale de la Ligue des Champions, avec deux apparitions, à égalité avec le Real Madrid.
Une équipe âgée mais unie derrière leur leader
Si le niveau technique de l’Inter peut parfois sembler inférieur à celui de ses adversaires, le collectif brille par son cœur et sa rigueur. Avec une moyenne d’âge de 29,2 ans, Inzaghi dirige l’équipe la plus expérimentée du tournoi. Il a su remotiver ses cadres, notamment Lautaro Martínez, de retour titularisé malgré une blessure à l’aller.
Les joueurs souvent considérés comme remplaçants, tels que Kristjan Asllani, Piotr Zieliński ou Marko Arnautović, jouent pleinement leur rôle, tout comme les vétérans. Alessandro Bastoni, par exemple, a su se montrer décisif en fin de match malgré une faute impardonnable qui a empêché Lamine Yamal de nuire davantage.
Après la qualification, Federico Dimarco a résumé le rôle de son entraîneur : Inzaghi est notre leader. Il nous montre le chemin, même dans les moments difficiles. C’est sa force.
La tactique d’un maître du 3-5-2
Simone Inzaghi déploie un système clair et efficace : un 3-5-2 fondé sur une double pointe, offrant verticalité et rapidité dans les transitions. Ce dispositif mets en valeur des joueurs comme Thuram (présent avant Lukaku), Lautaro Martínez, ainsi que les latéraux Dimarco et Dumfries, capables de longs raids offensifs.
Son Inter excelle aussi sur coups de pied arrêtés et presses hautes, à l’image du pressing intense de Marcus Thuram sur le but de Lautaro Martínez lors du match retour. Cette organisation équilibre parfaitement phases offensives et défensives.
Une constance dans un âge d’or pour l’Inter
Depuis la finale de Ligue des Champions il y a deux ans, seuls Andre Onana et Romelu Lukaku ont quitté le groupe. De nouveaux éléments comme Benjamin Pavard, Marcus Thuram, Yann Bisseck et Yann Sommer ont renforcé l’effectif, maintenant une constance remarquable.
Malgré des déceptions en Serie A, notamment une lutte difficile pour le Scudetto et une défaite face à Naples, les émotions vécues lors de la double confrontation contre Barcelone restent une preuve de grandeur. La prochaine échéance importante sera la finale prévue le 31 mai à Munich, où Inzaghi et son groupe tenteront de décrocher le graal européen.










