Ancien entraîneur d’Arsenal et actuel responsable du développement mondial à la FIFA, Arsène Wenger propose une modification de la règle du hors-jeu afin de favoriser les attaquants et dynamiser le football offensif. Cette proposition intervient dans un contexte où l’utilisation du VAR semble avoir rééquilibré la balance en faveur des défenseurs, suscitant frustration chez les joueurs et fans.
Une nouvelle interprétation du hors-jeu pour avantager l’attaquant
Selon Wenger, l’attaquant ne devrait plus être considéré hors-jeu lorsque n’importe quelle partie de son corps, en dehors des mains et des bras, est alignée avec le dernier défenseur. Actuellement, la règle est plus stricte : si une partie du corps offensive dépasse le dernier défenseur au moment du ballon, le joueur est sanctionné.
Cette proposition rappelle la modification effectuée après la Coupe du Monde 1990 d’Italie, période au cours de laquelle la moyenne de buts par match avait chuté à 2,21, un record bas dans l’histoire des Mondiaux. À l’époque, la règle fut ajustée pour que toute ambiguïté profite à l’attaquant.
Le rôle du VAR dans la perte d’avantage offensive
Wenger déplore que l’introduction du VAR ait supprimé cet avantage acquis par les attaquants : « Avec le VAR, ce bénéfice a disparu et pour beaucoup, c’est frustrant », a-t-il déclaré à Bein Sports. La haute précision des technologies vidéo supprime le doute qui auparavant pouvait bénéficier aux joueurs offensifs.
Illustration : Henrikh Mkhitaryan (Inter Milan), signalé hors-jeu d’un seul orteil lors du huitième de finale de la Ligue des Champions contre Barcelone.
Des essais avant une possible adoption en 2026
Le système est actuellement testé dans le football jeunesse italien. Wenger précise que de nouveaux essais auront lieu avant une décision finale, potentiellement effective dès 2026. La modification de la règle dépendra du verdict de l’International Football Association Board (IFAB), organe chargé des lois du jeu.
L’IFAB autorise des expérimentations pilotées par la FIFA avec pour objectif de promouvoir un football plus offensif, favorisant les occasions de but tout en préservant l’attractivité du sport. Toute modification sera validée en concertation avec les parties prenantes du football, y compris d’anciens joueurs et arbitres issus des panels techniques et footballistiques de l’IFAB.
Technologies et innovations autour du hors-jeu
Des ligues majeures comme la Premier League et la Ligue des Champions utilisent déjà la technologie semi-automatisée pour analyser précisément les situations de hors-jeu. Des caméras dédiées suivent simultanément plusieurs points clés afin d’établir si le corps du joueur en attaque dépasse la ligne du dernier défenseur au moment de la passe.
Cette technologie a été introduite pour la première fois en Angleterre lors de la FA Cup en février, avant d’être adoptée par la Premier League en avril, renforçant ainsi la disponibilité d’informations très précises sur ces phases.
Le contexte historique des réformes offensives
Outre la règle du hors-jeu, d’autres réformes majeures ont été lancées après la Coupe du Monde 1990 pour stimuler le spectacle, notamment le changement de la règle sur la passe en arrière aux gardiens et l’adoption des trois points pour une victoire, désormais la norme mondiale.
Ces mesures ont porté leurs fruits, avec une moyenne remontée à 2,71 buts par match lors de l’édition 1994 du Mondial. L’objectif de la proposition actuelle s’inscrit dans cette dynamique de continuité, visant à encourager un football plus ouvert et attractif.










