Ils étaient vingt-huit adolescents talentueux, porteurs d’espoirs et de rêves liés à leur sélection dans le XV de France des moins de 18 ans. Mais de ce groupe, vingt-sept seulement sont revenus, marqués à jamais par un drame survenu lors d’un stage en Afrique du Sud, où le jeune Mehdi Narjissi a disparu en mer.
Une tragédie sur la côte sud-africaine
Le 7 août 2024, vers 15 h 30, sur les plages proches du Cap, un événement tragique a brusquement bouleversé la jeunesse prometteuse de ce groupe de rugbymen U18. Ces jeunes gens, âgés d’à peine 17 ans, ont été confrontés à la violence des eaux de la région, notamment aux courants traîtres du cap de Bonne-Espérance, où deux océans se rencontrent sous des vents puissants et des vagues dangereuses.
C’est à Dias Beach, une plage surplombée par une falaise et accessible seulement par un escalier en bois, que Mehdi Narjissi a été emporté par une lame de fond. Ce lieu est connu pour ses avertissements explicites : « Warning rip currents. Swimming is dangerous » — attention aux courants d’arrachement, la baignade y est fortement déconseillée.
Le portrait de Mehdi Narjissi
Mehdi était un garçon joyeux, plein d’énergie, passionné par le sport, loin des activités sédentaires comme les jeux vidéo habituels à son âge. Sa mère, Valérie Narjissi, se souvient avec émotion : « C’était un enfant toujours en mouvement, il ne tenait pas en place, sauf au stade, où il observait son père jouer, là il pouvait rester calme. »
Son père, Jalil Narjissi, évoque la perte de son « équilibre » : « Mehdi ne vivait que pour le rugby, c’était sa passion. » La disparition de ce jeune sportif prometteur a laissé un vide immense dans leur famille et dans le cœur de ses coéquipiers.









