Ugo Mola, double champion à la tête du Stade Toulousain, prépare avec enthousiasme la demi-finale de Champions Cup contre l’Union Bordeaux-Bègles, ce dimanche au Matmut Atlantique. Pour ce combat décisif, le manager stadiste a choisi un banc en 6-2, un pari audacieux qu’il souhaite voir reflété dans une évolution des règles du rugby, inspirée du football.
Un choix stratégique risqué mais assumé
Pour défier l’UBB, Ugo Mola a fait appel à un groupe de remplaçants comprenant notamment Cramont, Neti, Merkler, Vergé, Jelonch, Castro-Ferreira, Saito et Chocobares. Cette configuration en 6 avants et 2 arrières n’est pas nouvelle dans sa philosophie : « Après, on a été très souvent coutumiers du fait pendant des périodes assez longues d’être en 6-2 dans nos années passées », confie-t-il. Toutefois, il reconnaît le caractère risqué d’une telle option à un niveau aussi élevé : « Un réel risque sur des matchs de ce calibre-là ».
Il revient aussi sur le passé récent où l’équipe toulousaine a privilégié la configuration 5-3 en Champions Cup, notamment lors de la finale victorieuse contre Leinster l’an passé. Une stratégie qui avait été dictée par des blessures précoces, dont celle de Pita Ahki, ce qui avait modifié leurs plans sur le banc.
Une inspiration venue du football
Fervent défenseur d’une adaptation des règles, Ugo Mola milite avec Jérôme Cazalbou pour un système permettant d’avoir plus de remplaçants disponibles tout en limitant les entrées sur le terrain. « On essaie de militer pour que les règlements évoluent », explique le manager, qui envisage un futur proche où, « un peu comme au foot, on aurait un parterre de remplaçants et stratégiquement, en fonction des besoins, un nombre de changements qui pourra évoluer. »
Cette réflexion vient du constat que la gestion tactique du banc est aujourd’hui une contrainte alors qu’un effectif plus large permettrait de mieux répondre aux aléas du jeu et d’optimiser les performances sans dénaturer le spectacle.
Un duel prometteur en demi-finale de Champions Cup
Alors que le Real Madrid, quintuple vainqueur de la Ligue des champions de football, s’est arrêté en quarts, le Stade Toulousain est à une victoire de défendre son titre européen, remporté face au Leinster la saison dernière. Face à eux, l’Union Bordeaux-Bègles, redoutable en contre-attaque et menée par des joueurs comme Matthieu Jalibert, promet un affrontement intense.
Les leaders en forme et l’absence de Thomas Ramos
Le Stade Toulousain pourra compter sur des leaders solides et expérimentés, parmi lesquels le deuxième ligne international et désormais pilier du pack. À l’inverse, l’absence de Thomas Ramos, forfait pour ce rendez-vous, représente un coup dur pour l’équipe.
De son côté, Maxime Lucu évoque le contexte du match sans se focaliser sur l’historique du club : « Le but n’est pas de se focaliser sur le palmarès du Stade Toulousain » souligne-t-il, affichant la détermination collective des Rouge et Noir.
Face à un défi de taille
À la veille de ce duel majeur, l’ambiance est à la concentration et à la confiance. Maxime Lucu, tout sourire, incarne l’état d’esprit combatif de l’UBB qui veut créer l’exploit.
La compo toulousaine verra également Paul Graou remplacer Antoine Dupont à la mêlée, preuve des ajustements tactiques mis en place par Ugo Mola pour répondre aux exigences de ce rendez-vous.





















