Barry Ferguson, entraîneur par intérim des Rangers, se prépare à relever un défi de taille face à Athletic Bilbao en Europa League, après une défaite particulièrement amère contre Hibernian, marquant la cinquième défaite consécutive à domicile pour son équipe.
Une défaite difficile à digérer
Le week-end dernier, Rangers a subi une soirée cauchemardesque à domicile, perdant face à Hibernian. Ce qui a principalement affecté Barry Ferguson n’est pas cette série noire en soi, mais l’attitude et le manque de combativité affichés par ses joueurs. Dès l’ouverture du score sur une frappe anodine de Dylan Levitt, le manque de réaction et de discipline a été flagrant.
« Regarder le stade se vider avant la fin du match était pénible », confie Ferguson. « Mes joueurs doivent retrouver cette détermination, ce refus d’abandonner, ce sont des choses que les supporters peuvent accepter, même si le résultat ne leur plaît pas. »
Pour lui, il ne s’agit pas uniquement de motivation ponctuelle, mais d’une constance mentale que les Rangers n’arrivent pas à maintenir cette saison.
Des performances en dents de scie
La saison écossaise a révélé des Rangers capables du meilleur comme du pire. En huit mois, l’équipe a des résultats impressionnants comme des victoires contre Celtic, Nice, Fenerbahce ou un match nul face à Tottenham. Pourtant, ces succès sont paradoxalement entrecoupés de défaites incompréhensibles à domicile contre des équipes comme Queen’s Park, Motherwell, St Mirren ou Hibernian.
« On peut étudier cette irrégularité pendant des heures », ironise Ferguson. La vérité est que la confiance s’effrite, surtout quand l’équipe encaisse un but rapidement, ce qui déstabilise durablement les joueurs.
Un défi majeur face à Athletic Bilbao
L’adversaire de ce jeudi soir, Athletic Bilbao, occupe actuellement la quatrième place en Liga, et reste invaincu à domicile cette saison en championnat, à l’exception d’une défaite contre l’Atlético Madrid en août dernier. En Europa League, les Basques comptent cinq victoires en autant de rencontres, la dernière en date face à l’AS Roma.
« Ils jouissent d’une grande qualité technique et physique sur tout le terrain », analyse Ferguson. « Leur style de jeu, bien que très britannique dans l’approche, allie jeu construit et attaques longues. Il faudra être préparé à toutes les éventualités. »
Cette rencontre a une saveur toute particulière puisque le stade San Mamés de Bilbao accueillera la finale de la compétition le 21 mai. L’enjeu est donc conséquent pour les deux équipes.
Barry Ferguson s’adresse à la presse avant le match aller des quarts de finale d’Europa League contre Bilbao.
Choix tactiques et incertitudes dans l’effectif
Avec les suspensions de John Souttar et Mohamed Diomande, Ferguson devra réaliser au moins deux changements pour affronter Bilbao. La sélection du gardien Jack Butland reste incertaine après sa récente erreur cruciale, tandis que l’attaquant Cyriel Dessers devra se montrer plus efficace et impliqué dans le jeu.
« Il faut gagner sa place dans cette équipe », affirme le manager par intérim. « Depuis que je suis en poste, j’ai déjà dû prendre des décisions difficiles. Je ne reculerai pas devant l’obligation d’en prendre d’autres pour améliorer l’équipe. Le onze que je vais aligner aura pour seul objectif la victoire. »
La volonté de rebondir
Pour Ferguson, cette confrontation européenne est une occasion précieuse de retrouver un niveau d’exigence élevé et de renouer avec l’enthousiasme des supporters d’Ibrox. « Ce sont ces soirs-là qu’un joueur veut vivre », conclut-il. « Jouer sous les projecteurs, avec le soutien du public, face à l’une des meilleures équipes du continent, c’est ce qui donne tout son sens au football. »
Nico Williams, ailier de Bilbao, s’entraîne à Ibrox avant le match aller des quarts de finale.











