À la sortie de l’Emirates, on a interrogé Kylian Mbappé sur les chances restantes du Real Madrid. Sa réponse, brève mais pleine de conviction, fut : « Bien sûr que nous le pouvons », avant de s’éclipser. À ses côtés, Vinícius Júnior quittait les lieux sans un mot, Rodrygo passait inaperçu, Luka Modric et Fede Valverde restaient silencieux. Lucas Vázquez et Raúl Asencio prenaient la parole, de même que Thibaut Courtois et Jude Bellingham, tous unanimement déçus.
Une soirée décevante pour le Real Madrid
Lucas Vázquez a admis : « Nous n’avons pas été bons ». Thibaut Courtois a ajouté : « Nous avons oublié comment bien jouer ». Raúl Asencio exprimait : « Ce n’est pas ce à quoi nous nous attendions », tandis que Jude Bellingham, interrogé sur un éventuel choc, affirmait : « Je ne sais pas si ‘choqué’ est le bon mot ». Personne n’a été véritablement surpris de cette défaite, car malgré leur réputation, le Real Madrid peine à retrouver son niveau habituel.
Bellingham a dressé un constat sévère : « Il n’y a aucune excuse externe à avancer, nous devons nous regarder nous-mêmes. Cela fait écho aux erreurs répétées tout au long de la saison, et ce match n’échappe pas à la règle. »
Une défaite sans réaction ni résistance
Thibaut Courtois évoquait la possibilité d’avoir mal organisé un mur lors d’un coup franc, mais ce détail semblait anodin face aux manquements collectifs. Après le 3-0 encaissé, il ne s’agissait pas d’une simple accumulation d’erreurs individuelles, mais plutôt d’une absence totale de présence sur le terrain. Bellingham a décrit une équipe vacillante, vide, sans opposition réelle face aux performances d’Arsenal.
Carlo Ancelotti a reconnu un effondrement mental et physique après le premier but encaissé, bien que sa déclaration selon laquelle le Real avait bien joué pendant une heure reste difficile à soutenir. Une passivité préexistante s’est transformée en absence totale de réaction, laissant Arsenal dominer sans partage. « Nous n’étions pas du tout dans le match, c’est un fait. Ils auraient pu marquer davantage, nous avons eu de la chance de n’en encaisser que trois », a ajouté Bellingham.
Des failles persistantes en Ligue des Champions et en Liga
Cette défaite marque la cinquième en Ligue des Champions cette saison pour le Real Madrid, un bilan inquiétant complété par cinq autres revers en Liga et une défaite en finale de Supercoupe d’Espagne face au FC Barcelone, où ils avaient encaissé cinq buts. Depuis février, le Real a laissé filer treize points, témoignant d’un problème récurrent d’organisation défensive et de manque de cohésion sur le terrain.
Ancelotti a pointé du doigt la difficulté à trouver un bloc compact, remarquait que son équipe avait couru 12 km de moins qu’Arsenal. « Ce manque de football, ce manque de personnalité, de structure, de sacrifice et de solidarité, c’est ce qui nous a fait défaut », a-t-il expliqué.
Un équilibre difficile à trouver depuis le début de saison
Dès le premier match, Ancelotti regrettait un déficit d’équilibre, d’attitude et d’engagement. L’arrivée de Mbappé avait suscité un espoir immense, mais aussi des perturbations à l’intérieur de l’effectif, notamment après le départ de Toni Kroos, un joueur qualifié « d’irremplaçable ». L’absence de solution de remplacement pour ce poste clé a fragilisé la construction de l’équipe.
Les blessures, notamment celle de Dani Carvajal, ont également pesé lourd. Les remaniements tactiques d’Ancelotti ont parfois donné l’impression d’une formule instable, oscillant entre prudence et manque d’impact offensif.
Un manque d’identité et de réaction collective
La saison a été marquée par une identité de jeu floue, souvent passive et sans réel dynamisme. Dani Ceballos a pris une importance inattendue en l’absence de Kroos, avant de se blesser à son tour. Vinícius Júnior, attendu pour briller, n’a pas su convaincre, tandis que Rodrygo n’a pas réussi à se stabiliser.
Malgré cela, Ancelotti soutient qu’il veut les meilleurs joueurs sur le terrain, mais cette théorie a rarement trouvé son application parfaite. Face à Arsenal, l’absence de réaction après les buts encaissés a révélé un Real Madrid vulnérable et, surtout, sans répondant.
Un avenir incertain mais une dernière chance en Ligue des Champions
Le Real Madrid n’est plus leader incontesté, loin de là, après des performances en dents de scie qui laissent planer le doute. Pourtant, la possibilité de renverser la situation subsiste. Lucas Vázquez reste confiant : « Si une équipe au monde peut renverser la situation, c’est la nôtre ». Courtois souligne aussi l’importance d’un but rapide pour créer l’effet domino. Ancelotti, conscient de la difficulté, ne baisse pas les bras : « Nous avons très peu de chances, mais nous allons tout donner ».
Jude Bellingham résume parfaitement l’état d’esprit nécessaire pour espérer un miracle : « Il va nous falloir quelque chose d’incroyablement spécial, quelque chose de fou. Mais l’histoire a prouvé qu’abandonner n’est pas dans l’ADN de ce club ». Le décor est planté pour un second acte décisif, où les Madrilènes devront offrir à leurs supporters une réaction digne de leur légende.









