Dans un paysage audiovisuel saturé par les séries documentaires, Amazon Prime a su capter l’attention avec la première saison de Married To The Game, un regard intimiste sur la vie des partenaires des footballeurs professionnels – communément appelés WAGs, un terme qu’elles rejettent pourtant. Mais la seconde saison justifie-t-elle son existence ou frôle-t-elle l’excès ?
Un format qui s’essouffle dès la saison 2
La première saison de Married To The Game offrait un aperçu rare et fascinant de vies souvent méconnues, montrant que ces femmes ne sont pas de simples trophées. Pourtant, la multiplication des épisodes et des séquences anecdotiques, comme celles de Bebezao le chien prenant un bain luxueux, rendent l’expérience moins captivante. Quand une série documentaire s’étire jusqu’à multiplier les scènes superficielles, la fascination initiale s’érode rapidement.
Le casting et les nouvelles intrigues
Aux côtés des visages connus comme Taylor Ward et Riyad Mahrez, ainsi que Cat Harding et Jorginho, la saison deux introduit trois nouveaux couples :
- Gabrielle Figueiredo, compagne de Gabriel, défenseur d’Arsenal,
- Stephanie Hope, partenaire de Leon Bailey d’Aston Villa,
- Claudia Rodriguez, compagne de Marc Cucurella de Chelsea.
Ces nouveaux venus apportent à la série une dynamique intéressante, en particulier Claudia et Marc Cucurella, dont le témoignage sur les défis liés à l’autisme de leur premier enfant, Mateo, apporte une profondeur émouvante à la narration.
Une authenticité touchante au cœur de la série
Le couple Rodriguez-Cucurella illustre parfaitement les hauts et les bas d’une vie partagée sous le feu des projecteurs et dans l’intimité d’épreuves personnelles. La scène où Cucurella fond en larmes dans les bras de Claudia, dévoilée dans la bande-annonce, représente un moment de vérité bouleversant. Ce type de séquence révèle la vraie nature de leur relation, loin des artifices habituels.
Le défenseur de Chelsea exprime avec franchise : « Ce travail de famille est mon vrai métier, le football n’est qu’un jeu. » Cette phrase résume bien la ligne narrative la plus profonde de la série.

Des moments de luxe et de légèreté
Pourtant, la série ne se prive pas de montrer aussi les aspects plus enjoués et fastueux de ces vies privilégiées, entre fêtes, acquisition d’une maison évaluée à environ 7 millions d’euros et enterrement de vie de jeune fille luxueux à Marbella. Ces scènes commerciales prononcées tranchent avec la sincérité des passages plus sensibles.
Les limites d’une immersion prolongée
Arrivé au troisième épisode, on peut ressentir une certaine lassitude. La profondeur qui séduisait dans la première saison s’efface pour laisser place à un ensemble moins construit. Hormis Claudia et, de façon intermittente, Taylor, on peine à « connaître » véritablement les épouses et compagnes présentées.
La série aborde néanmoins des sujets essentiels comme l’image corporelle, la douleur liée à la perte d’un proche, la réalité de la maternité monoparentale, et la primauté de la famille, illustrée par la maxime de Taylor Ward : « la famille avant tout ». Toutefois, le trop-plein de scènes anecdotiques dilue ces points forts.
Married To The Game s’impose plutôt comme un fond sonore agréable qu’une source d’engagement profond. Malgré ses qualités, elle déçoit par son manque d’intensité narrative sur la durée.









