Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a annulé l’amende de 5 000 € infligée au club norvégien de Brann pour des chants et banderoles affichant le message « UEFA Mafia » lors d’un match de la Ligue des Champions féminine.
Le contexte de la sanction et l’appel de Brann
En janvier 2024, l’UEFA avait condamné Brann à verser une amende de 5 000 € pour « messages provocateurs à caractère offensant » après un match contre St. Pölten. Le club avait initialement vu sa contestation rejetée en mars de la même année. Refusant cette décision, Brann a porté l’affaire devant le TAS.
La décision du TAS et ses motivations
Le TAS a confirmé que, selon les éléments présentés, le club ne contrevenait pas aux règlements de l’UEFA. Dans un communiqué diffusé lundi, le tribunal a déclaré : « Le panel du TAS a jugé à la majorité qu’aucune violation des règlements de l’UEFA n’a été constatée et que l’amende de 5 000 € est annulée. »
Par ailleurs, le tribunal n’a pas jugé nécessaire d’examiner l’argument principal de Brann concernant la sanction disciplinaire comme possible atteinte à la liberté d’expression des supporters. Un jugement détaillé sera prochainement publié sur le site du TAS, sauf demande de confidentialité.
La réaction de l’UEFA et la défense de Brann
Dans un communiqué, l’UEFA a précisé que cette annulation intervenait uniquement « en raison des circonstances vraiment extraordinaires du dossier et du faible fondement probatoire disponible ». L’instance européenne a réaffirmé sa politique de tolérance zéro face à tout comportement inapproprié afin que les rencontres sous sa juridiction soient exemptes de violences, de racisme ou d’offenses incompatibles avec le sport.
De son côté, le président de Brann, Aslak Sverdrup, a salué la décision du TAS qu’il juge « importante et juste », soulignant que la liberté d’expression est aujourd’hui « mise à mal ». Le club norvégien a aussi annoncé que l’UEFA devra prendre en charge les frais de procédure et a insisté pour que l’usage de ce slogan soit apprécié dans son contexte.
L’avocat représentant Brann, Jan Magne Isaksen, a déclaré que ce verdict laissait « entrevoir un avenir meilleur pour le football, avec davantage d’ouverture et de démocratie ».
Un slogan contesté et récurrent en Europe
Le message « UEFA Mafia » est devenu un symbole de protestation contre les réformes instaurées en Ligue des Champions. Les supporters du Borussia Dortmund l’avaient déjà affiché contre le Celtic en octobre dernier, ainsi que contre Newcastle United lors d’autres matches. De son côté, l’Olympique de Marseille avait été sanctionné en 2022 pour une banderole identique durant la Conference League.










