La LNH et l-arbitrage - Vers des robots juges de ligne ?

La LNH et l’arbitrage : Vers des robots juges de ligne ?

La LNH pourrait-elle adopter des robots juges de ligne comme au tennis ?

France

Le 27 mars dernier, un match crucial pour le Canadien de Montréal s’est transformé en source de frustration intense, illustrant parfaitement les difficultés majeures rencontrées par l’arbitrage dans la Ligue Nationale de Hockey (LNH). Après une triple défaite, dont une lourde humiliation 1-6 à St. Louis, le duel à Philadelphie apparaissait, selon les spécialistes, comme une rencontre à ne surtout pas perdre pour le club montréalais. Pourtant, un but litigieux a bouleversé le cours de la partie, relançant le débat autour de l’efficacité et de la fiabilité de l’arbitrage LNH à l’ère de la technologie.

la LNH a créé, tant pour les arbitres que pour leurs superviseurs, ce que la psychanalyse appelle une «double contrainte»

Le « coup de Brink » et la controverse de l’arbitrage

Au milieu de la dernière période, alors que les Flyers menaient 3-2, Foerster a profité d’une mêlée devant le but pour marquer, malgré la présence de son coéquipier Bobby Brink à l’intérieur de la cage, dont le patin touchait les jambes du gardien allongé. La réclamation du Canadien a été rejetée après examen vidéo, et lors de la pénalité infligée pour contestation, les Flyers ont profité pour accentuer leur avance, score final 5-2. Ce moment, désormais surnommé le « coup de Brink », a clairement entamé la saison des Canadiens, qui se sont inclinés une nouvelle fois au match suivant en Caroline.

Interprétations floues et décisions controversées

Selon l’interprétation proposée par certaines sources de la Règle 85 (a), tout joueur offensif situé dans le but qui gêne la vision ou le mouvement du gardien doit voir le but annulé. La présence de Brink dans la cage correspondait-elle à cette définition ? Le débat reste ouvert, tant la notion d’« intention de nuire » peut être subjective. Ce flou se retrouve dans d’autres affaires récentes :

  • Slafkovský a vu valider à la surprise générale un but après avoir dévié un tir avec un bâton apparemment trop haut.
  • Contre les Islanders, le même joueur est tombé dans la cage et a perturbé le gardien avant qu’un but soit accordé, provoquant la colère de l’entraîneur Roy.
  • Un but refusé aux Islanders dans les dernières secondes face aux Blue Jackets a également soulevé l’indignation, avec un joueur semblant légitimement en position correcte.

Un arbitrage technologique sous haute tension

Ces situations illustrent la double contrainte mise en place par la LNH : renforcer l’usage de la vidéo pour fiabiliser les décisions, tout en maintenant l’autorité des arbitres sur la glace. Cette approche génère souvent plus de confusion et d’injustice, le contrôle à Toronto par une équipe centrale spécialisée introduisant une couche supplémentaire au processus décisionnel. Les arbitres locaux ne peuvent plus seuls statuer dans l’instant, et les prises de décision collégiales, bien que technologiques, accentuent la faillibilité perçue.

L’avenir de l’arbitrage : vers des robots juges de ligne ?

Face à cette complexité, l’avenir de l’arbitrage LNH pourrait s’inspirer d’autres sports ayant déjà franchi le pas. Au tennis, des robots juges de ligne remplacent progressivement les humains, et au baseball, la technologie permet aux téléspectateurs de voir en direct les erreurs d’arbitres grâce à des indications visuelles supplémentaires. Dans le hockey, cette question revient de plus en plus souvent, suggérant que les arbitres humains pourraient un jour être dépassés par la précision et la rapidité des systèmes automatisés.

Si cette évolution peut sembler inévitable, elle interroge également sur le rôle des officiels traditionnels, perchés entre autorité décisionnelle et limites technologiques. La LNH pourrait donc être à l’aube d’une révolution majeure dans la gestion de l’arbitrage, reconnaissant que la science puisse parfois révéler leurs faiblesses mais aussi renforcer l’équité du jeu.

Arbitrage Lnh | Lnh | Hockey | Arbitrage | Robots | Technologie | France
source:https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/864115/chronique-revoir

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *