David Moyes, l’entraîneur d’Everton, fait face à un défi de taille en se rendant à Anfield pour affronter Liverpool lors du derby de Merseyside. Malgré ses nombreuses réussites en carrière, il n’a jamais remporté un match à Anfield en 21 tentatives avec Everton, Manchester United, Sunderland ou West Ham. Son bilan affiche sept matchs nuls et quatorze défaites, un record qu’il espère bien améliorer ce mercredi.
Un historique compliqué à Anfield
Dans cette quête, Moyes n’est pas seul. Sir Bobby Robson, légende du football anglais, n’a jamais gagné à Anfield lors de ses 23 visites. Néanmoins, l’actuel entraîneur d’Everton aborde ce 246ème derby avec une dynamique positive, ayant relancé les Toffees depuis sa prise de fonction en janvier, après le départ de Sean Dyche.
David Moyes a notamment orchestré une série impressionnante de neuf matchs sans défaite, la meilleure performance d’Everton depuis février 2017 sous Ronald Koeman. Grâce à ses efforts, le club s’est éloigné de la zone de relégation, se retrouvant désormais 17 points au-dessus, alors qu’il ne dépassait qu’à peine le seuil critique au début de son mandat.
Un renouveau offensif et tactique
Sous la direction de Moyes, Everton est redevenu une équipe performante offensivement. Le club a inscrit 17 buts en 10 rencontres de championnat depuis son arrivée, contre seulement 15 buts lors des 19 matchs précédents sous Dyche.
Cette dynamique a remis l’Écossais en lumière en tant que meilleur entraîneur d’Everton depuis Howard Kendall, notamment grâce à sa première période de 11 ans couronnée par une quatrième place en 2005, la meilleure depuis 1988, ainsi que quatre qualifications en compétitions européennes.
Des joueurs transformés
Moyes a su insuffler une nouvelle vie à ses joueurs. Le buteur Beto, par exemple, a marqué cinq fois lors de ses sept dernières apparitions, là où il n’avait trouvé le chemin des filets qu’à quatre reprises en 44 matchs auparavant.
Autre illustration, Jake O’Brien, défenseur central de la République d’Irlande, a brillamment saisi sa chance. Malgré son jeune âge, il s’est imposé avec force en défense et contribue même offensivement avec deux buts lors de ses trois dernières sorties.
Une prise de risques payante
En contraste avec son prédécesseur, Moyes a montré une volonté plus audacieuse. Alors que Dyche privilégiait l’expérience et avait positionné Ashley Young, à 39 ans, au poste d’arrière droit pour son passé en Premier League, Moyes a donné sa chance à O’Brien qui avait brillé en Ligue 1 avec Lyon, notamment en marquant en finale de la Coupe de France contre le Paris Saint-Germain.
Avec ses 1,98 m, O’Brien apporte aussi une nouvelle supériorité aérienne à Everton, un atout non négligeable sur phases arrêtées.
Malgré les blessures, la forme d’Everton se maintient
La saison d’Everton a cependant été marquée par de nombreuses blessures. Dwight McNeil, meilleur joueur du club avec quatre buts et trois passes décisives, s’est blessé au genou en décembre. Iliman Ndiaye, co-meilleur buteur du club avec huit réalisations, est absent depuis le dernier derby à Goodison, également à cause d’une blessure au genou.
Dominic Calvert-Lewin, l’attaquant phare, est indisponible depuis fin janvier en raison d’une déchirure aux ischio-jambiers. Néanmoins, Everton continue de marquer et d’engranger des points sous la houlette de David Moyes, qui semble avoir restauré la confiance et l’efficacité collective.









