Le club de Sheffield Wednesday fait face à une nouvelle crise financière majeure, ayant tardé à verser les salaires de ses joueurs pour le mois de mars. Cette situation accentue la pression sur le propriétaire Dejphon Chansiri, déjà critiqué par une base de supporters de plus en plus mécontente de la gestion du club.
Des retards de paiement inquiétants
Sheffield Wednesday a officiellement reconnu un retard dans le paiement des salaires de ses joueurs pour mars. La direction du club a attribué ce dysfonctionnement à des difficultés de trésorerie directement liées à des sommes importantes dues à des entreprises appartenant au président, Dejphon Chansiri. Ce blocage des liquidités impacte la capacité immédiate du club à honorer ses engagements financiers.
Le club a affirmé dans un communiqué : « Sheffield Wednesday confirme un problème temporaire concernant le paiement des salaires des joueurs pour le mois de mars. Cette situation résulte de sommes importantes dues aux entreprises du président, ce qui a affecté la trésorerie immédiate du club. Le président travaille activement à résoudre ce problème dans les plus brefs délais et remercie tout le monde pour leur patience et leur compréhension. »
Une pression croissante sur Dejphon Chansiri
Avec un classement en Championship à la 12e place, à cinq points des six premières positions, le club peine à convaincre ses supporters. Ces derniers expriment leur frustration grandissante quant à la gouvernance du club par Chansiri, magnat thaïlandais du thon dont l’implication financière semble désormais néfaste au bon fonctionnement du consortium.
Ce malaise est accentué par les antécédents récents : déduction de points, embargo sur les transferts, relégation en troisième division, et même la demande inhabituelle à ses fans de contribuer financièrement pour régler une dette fiscale impayée en 2023. Par ailleurs, lors d’un forum des supporters, Dejphon Chansiri avait clairement indiqué que ses plans pour l’avenir du club ne regardaient pas le public.
Une possible vente du club en perspective
Cette nouvelle crise intervient alors que des rumeurs circulent quant à l’intérêt d’un consortium américain, prêt à négocier l’achat du club si un prix adéquat est trouvé avec le propriétaire actuel. Cela ouvre la porte à un changement pour Sheffield Wednesday, qui n’a pas connu de stabilité financière et sportive depuis plusieurs années.
Chansiri, qui a acquis le club il y a une dizaine d’années auprès de Milan Mandaric, ancien dirigeant de Leicester et Portsmouth, avait initialement conduit Sheffield Wednesday à proximité d’une remontée en Premier League, échouant lors de deux campagnes de barrages successives. Mais depuis, les difficultés se sont accumulées, aggravant le climat autour de l’équipe.
Un avenir incertain pour les joueurs et le staff
Malgré ces turbulences, le club a réussi à conserver son entraîneur très apprécié, Danny Röhl, face à l’intérêt d’autres formations comme Southampton. Pourtant, cet équilibre pourrait être remis en question dès l’été, certaines clauses libératoires devenant plus accessibles pour des clubs concurrents du Championship.
À l’approche d’un match important contre Hull City à Hillsborough, le règlement rapide des salaires et la gestion de ce nouveau chapitre financier seront scrutés de près par les supporters et les observateurs du football anglais.









