Steve Sidwell, ancien milieu de terrain de Chelsea et Fulham, se prépare à relever le défi du Marathon de Londres le mois prochain. Bien plus qu’un simple exploit sportif, cette course symbolise son engagement pour la Fondation Cardiaque Britannique, une cause qui lui est profondément personnelle.
Un défi sportif motivé par des raisons personnelles fortes
Steve Sidwell a récemment renoncé à boire lors d’une soirée d’anniversaire pour être fin prêt à courir de longues distances dès le lendemain matin. Ce sacrifice social illustre sa détermination à boucler les 42,195 km du marathon en moins de quatre heures, tout en soutenant la sensibilisation à la santé cardiaque via la British Heart Foundation.
Cette cause touche Sidwell de très près pour trois raisons majeures :
- Son père a subi une crise cardiaque alors qu’il était éloigné pour une tournée de pré-saison.
- Il était présent lors de l’accident cardiaque de Glenn Hoddle, ancien sélectionneur de l’Angleterre, survenu en studio TV il y a sept ans.
- Son plus jeune fils, Lenny, a été diagnostiqué avec une maladie cardiaque rare nécessitant des contrôles réguliers et qui pourrait l’amener à subir une opération.
Retrouver la forme après une carrière écourtée
Si la course à pied était une force majeure chez Sidwell au cours de sa carrière professionnelle, celle-ci a été interrompue prématurément en 2018 à cause d’une blessure au dos sévère, nécessitant deux interventions chirurgicales. La route vers la récupération a été longue et laborieuse.
Au moment de sa retraite, achever un marathon figurait sur sa liste de projets personnels, mais il lui a fallu six ans avant de se sentir prêt physiquement. Passant beaucoup de temps sur son vélo, c’est après avoir regardé le marathon de Londres de l’an passé qu’il a décidé de chausser ses baskets. “En avril dernier, j’ai couru un kilomètre sur un tapis roulant et j’ai construit ma progression à partir de là.”
Une préparation rigoureuse pour le Marathon de Londres
La progression s’est faite lentement mais sûrement. Aujourd’hui, Sidwell approche les 32 kilomètres en sortie longue, suivant un plan d’entraînement établi par un physiologiste qu’il connaissait déjà. En mars, il a également participé au semi-marathon de Brighton, où il a couru en 1 heure 50, renforçant ainsi sa confiance.
Il reconnaît que rien ne peut vraiment préparer à l’atmosphère électrique du Marathon de Londres, où des centaines de milliers de spectateurs vont encourager les coureurs tout au long du parcours le 28 avril. “J’espère ne pas avoir de gros coups de pompe pendant la course. Je m’attends à quelques petits soucis, mais j’espère que cela ne me stoppera pas.”
Une motivation mêlée de compétition et de nostalgie
Malgré son envie de performance, Sidwell ne cherche pas à surpasser d’anciens footballeurs également engagés, comme John Terry ou Jack Wilshere. Il plaisante en affirmant qu’il sera satisfait tant qu’il ne se fera pas dépasser par un plongeur en combinaison de plongée.
L’ancien footballeur ressent toutefois un manque vis-à-vis de certains aspects de sa carrière, notamment les imprévus et la vie quotidienne de joueur : les douleurs, les retours tardifs d’un déplacement, les stades.
En tant que consultant sportif, il remarque que le football actuel a perdu une partie de sa spontanéité et de son authenticité, trop encadré et stylisé. “Le jeu est devenu trop coaché, la personnalité manque, ce n’est plus organique. Combien de fois voit-on des joueurs tenter une frappe en dehors de la surface ? Le jeu est trop analysé, ce qui freine les initiatives.”








