Manchester United a longtemps été célèbre pour sa rigueur à l’entraînement, un aspect crucial sous la direction de Sir Alex Ferguson. L’ancienne légende du club, Andy Cole, a récemment partagé un épisode mémorable qui témoignait de l’intensité et de la pression existantes dans les séances de préparation, avec la mise en place d’un « maillot jaune de la honte ».
Une punition symbolique lors des entraînements
Andy Cole, attaquant emblématique de Manchester United entre 1995 et 2001, a révélé dans un podcast animé par Rio Ferdinand que le joueur le moins performant lors des entraînements devait porter un maillot jaune, surnommé le « maillot jaune de la honte ». Ce dernier servait à désigner celui qui avait été le plus en difficulté durant les exercices, un geste à la fois symbolique et motivant.
Selon Cole, la règle était simple : « Le joueur qui perdait le plus dans les matchs d’entraînement recevait le maillot jaune. Et il devait le porter durant toute la semaine suivante. » Cette punition collective visait à stimuler la compétitivité et l’exigence au sein du groupe.
S’agissant de celui qui portait fréquemment ce maillot, Cole cite l’ancien défenseur Gary Pallister, avec une pointe d’humour : « Pally » était souvent désigné. Cette pratique renforçait la pression sur chaque joueur pour exceller, évitant à tout prix d’être associé à ce signe de faiblesse.
L’intensité hors normes des entraînements chez United
L’ambiance à l’entraînement sous l’ère Ferguson était particulièrement exigeante. Andy Cole a décrit cette période comme « folle », soulignant la mentalité intransigeante où chaque défaite dans un exercice avait des conséquences directes. Il confie : « On adorait ça, car cela nous obligeait à être toujours au maximum. Personne ne voulait porter ce maillot jaune. »
Rio Ferdinand, qui a rejoint Manchester United après le départ de Cole, se souvient des anecdotes qu’il recevait lors des rassemblements avec l’équipe d’Angleterre. Il était fasciné et quelque peu intimidé par la réputation des entraînements mancuniens : « La manière dont ils appuyaient sur l’intensité, c’était impressionnant, beaucoup plus dur que ce que je connaissais en sélection. »
Un héritage d’excellence au cœur du renouveau
Cette exigence à l’entraînement a permis à Sir Alex Ferguson de construire l’un des plus grands palmarès de l’histoire du football, incluant 13 titres de Premier League, 5 FA Cups et 2 Ligues des Champions.
Toutefois, Manchester United traverse actuellement une période plus difficile, occupant une 13e place en Premier League sous la direction du nouvel entraîneur Ruben Amorim depuis novembre, après le départ d’Erik ten Hag. Le club cherche à retrouver son lustre d’antan, un défi majeur en Premier League où la concurrence s’intensifie.
Parallèlement, le co-propriétaire Sir Jim Ratcliffe a dévoilé un ambitieux « Project 150 » visant à reconquérir le titre de champion du championnat d’Angleterre d’ici l’anniversaire des 150 ans du club en 2028. Cette vision suscite toutefois le scepticisme de certains anciens joueurs et observateurs qui soulignent la compétitivité croissante des autres grands clubs.









